Des actions de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste ont été organisées, hier, à travers plusieurs villes du sud du pays. Des dizaines de personnes ont observé un sit-in «pacifique» au niveau de la place «Souk Lahdjar» de Ouargla, pour réclamer l'arrêt du projet «d'exploitation du gaz de schiste», a constaté un journaliste de l'APS. Ces manifestants ont hissé des banderoles contre l'exploitation de cette énergie non conventionnelle. Lors de cette manifestation, des intervenants ont mis en avant «les risques du projet sur l'environnement et la santé humaine, liées à l'usage des produits chimiques durant la phase d'exploitation de cette énergie», avant de se disperser dans le calme. En parallèle, le mouvement de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste s'est poursuivi samedi à In-Salah (wilaya de Tamanrasset), selon une source locale. Dans ce cadre, une marche «pacifique» contre ce projet a été organisée à travers les principales artères de la ville, avant que les manifestants ne rejoignent un sit-in maintenu devant le siège de la daïra de In-Salah, selon la même source. Un groupe de représentants des contestataires de In Salah devrait être reçu par les pouvoirs publics à Alger, pour débattre ce sujet, a fait savoir la même source. Dans la commune de Metlili (45 km au sud de Ghardaïa), une centaine de citoyens se sont rassemblés, le même jour, pour dénoncer le projet d'exploitation du gaz de schiste à In-Salah, selon une source locale. Un peu plus vers le Nord, à Batna (Est), quelque deux cents personnes se sont rassemblées pour exprimer leur opposition à l'exploitation du gaz de schiste, a-t-on constaté. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait indiqué mardi dernier, lors d'un Conseil restreint, que les forages tests initiés à In Salah, «seront achevés à très brèves échéance» et que l'exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle «n'est pas encore à l'ordre du jour». M. Bouteflika a précisé également que si l'exploration de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long terme, le gouvernement devra cependant «veiller avec fermeté» au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour «la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement».