En une semaine seulement, les routes algériennes ont enregistré 609 accidents de la circulation à travers le territoire national. Le bilan dressé hier par les services de la Gendarmerie nationale est plus explicite que jamais. Effectivement, «la tragédie routière» a entraîné la mort de 70 personnes et a engendré 1161 blessés. Les proportions vont malheureusement crescendo en dépit des procédures draconiennes mises en place par les services et les agents de l'ordre. L'hécatombe touche surtout les grandes agglomérations urbaines. Le bilan, rendu public hier, certifie indiscutablement la crédibilité de cette hypothèse. La preuve, 50 accidents ont été recensés sur les routes algéroises, 31 à Tipaza, 23 à Béjaïa, et 34 à Tlemcen. Au terme du même recensement, le taux de décès a flirté un seuil inquiétant. Quant au nombre de blessés, une petite baisse a été constatée en la matière. En termes de chiffres, 1161 blessés ont été recensés en une semaine, alors que les chiffres rendus publics durant le deuxième trimestre de l'année en cours font état de 5 461 blessés. Le drame vient bien d'un facteur humain, a-t-on mis en évidence dans la note adressée hier à notre rédaction. Sur cette question précise, la direction de la prévention relevant du ministère de la Santé a indiqué antérieurement que ce facteur constitue bel et bien la première cause des accidents de la circulation: 90% de l'ensemble des causes, tandis que 10% seulement viennent d'un facteur technique. Le facteur humain est défini particulièrement par, entre autres, l'excès de vitesse avec 87 infractions, conduite en état d'ébriété ou sous l'effet de drogues (18 infractions) et traversée des piétons hors des passages protégés avec 67 infractions. Selon les commentaires de la Gendarmerie nationale, une légère régression a été constatée par rapport à la même période du mois écoulé, soit une baisse de 23 accidents, 30 tués et 29 blessés. Le document en question indique également que la plupart des accidents de la circulation ont été recensés dans la région nord du pays. Quant aux routes, les plus marquées par le «terrorisme routier», sont, entre autres, les Routes nationales n°1, 5, 2, 4, 3, 11, 10, 7 et la RN n°44. Décidément, un énorme retard est accusé en matière de lutte contre les accidents de la circulation.