La romancière Assia Djebar, décédée vendredi dernier à Paris à l'âge de 79 ans, sera enterrée vendredi prochain au cimetière de Cherchell, a-t-on appris, hier, auprès du directeur de la culture de la wilaya de Tipasa. La dépouille de la défunte sera acheminée aujourd'hui vers sa ville natale, sitôt arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene, pour être ensuite déposée à la bibliothèque communale de Cherchell, dans l'après-midi, afin de permettre à ses compagnons de la scène littéraire et cinématographique de jeter un dernier coup d'oeil sur cette icône de la littérature algérienne et mondiale, a indiqué, à l'APS Djilali Zebda. Candidate à plusieurs reprises au prix Nobel de littérature, la défunte avait publié son premier roman La soif en 1957, tout en réalisant, durant une carrière de plus de 50 ans, des essais d'histoire et de nombreuses oeuvres cinématographiques, dont la Nouba des femmes du mont Chenoua. Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Assia Djebar, de son vrai nom Fatma-Zohra Imalayène, est une écrivaine d'expression française, auteure de romans, de nouvelles, de poésies et d'essais. Lauréate d'une quinzaine de prix internationaux, dont l'International Literary Neustadt Prize (Etats-Unis -1996), le Prix de la Paix des libraires allemands (Francfort-2000), et le Prix international Pablo Neruda (Italie-2005), Assia Djebar a écrit, également, pour le théâtre et réalisé plusieurs films pour le cinéma. Considérée comme une des auteures les plus célèbres et plus influentes du Maghreb et du monde francophone, elle a été admise en 2005 à l'Académie française.