, selon le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni dont le gouvernement tient à la stabilisation de ce pays. "On ne peut accepter qu'à quelques heures seulement de navigation d'ici, il y ait une menace terroriste", a indiqué le chef de la diplomatie italienne dans une interview à la chaîne SkyTg24 vendredi soir, en allusion à des informations sur une "expansion de milices proches" de l'organisation autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) en Libye. L'EI "est actif dans sept villes", a averti début février Aref Ali Nayed, conseiller du Premier ministre libyen Abdullah al-Thani. Face à la "poussée jihadiste", la centaine d'Italiens venus travailler ces dernières années en Libye ont été appelés à la quitter rapidement. Beaucoup seraient en train de partir, indique-t-on à la Farnesina. L'Italie, partenaire privilégié de la Libye, se sent "menacée à plusieurs égards: afflux en Italie d'immigrés fuyant divers conflits vers l'Europe -une moyenne de 400 par jour", et "80% passant par la Libye--, naufrages dramatiques au large de la Sicile faute de dispositif de secours européen efficace, intérêts gaziers et pétroliers à risque, etc", selon les médias locaux. Rome a critiqué le dispositif "Triton", l'opération européenne de contrôle des frontières, qui, faute de moyens, n'a pu éviter la disparition en Méditarranée de quelque 300 migrants mercredi dernier. Elle appelle l'Europe à faire davantage, "dans son propre intérêt". La haute représentante pour la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne, l'Italienne Federica Mogherini, a répondu samedi dans le Corriere della Sera: "L'Union européenne a déjà préparé et individualisé des mesures qui peuvent éventuellement accompagner et protéger le processus de formation d'un embryon de gouvernement d'unité nationale en Libye", a-t-elle assuré.