Au moment où nous mettons sous presse, les jeunes sont toujours «maîtres des lieux». Un jeune garçon de 11 ans est décédé accidentellement devant une barricade dressée par des jeunes émeutiers hier à Sidi Amar. En effet, à 16h et jusqu'au moment où nous mettons sous presse, la localité des UV24, à quelques dizaines de mètres seulement du siège de l'APC de Sidi Amar, a été le théâtre d'émeutes déclenchées par des dizaines de jeunes. Ces derniers réclament «le recrutement» immédiat au niveau d'Ispat. Ils exigent également la fin des comportements arrogants de la part des responsables syndicaux. Au moment où nous mettons sous presse, les jeunes sont toujours «maîtres des lieux» et les éléments de la Gendarmerie nationale se sont contentés de calmer les esprits sans pour autant réussir à convaincre les jeunes en colère de rentrer chez eux et de libérer la voie publique. Ces émeutes, qui risquent de se propager, sont intervenues suite à plusieurs événements qui ont eu lieu durant toute la journée d'hier. En effet, le mouvement de colère a débuté à 8h du matin par deux sit-in, l'un devant le portail d'entrée de l'usine d'Ispat et l'autre au niveau du siège de l'APC. Une cinquantaine de jeunes de Sidi Amar ont tenu un rassemblement devant la porte d'accès d'Ispat pour demander vainement à rencontrer le P-DG d'Ispat afin de demander de l'«embauche». Le rassemblement près de l'APC dégénère vers 10h, moment où les jeunes prennent d'assaut le siège de l'APC. Reçus par deux élus, les jeunes ont quitté les lieux avec la promesse d'une intervention auprès du P-DG d'Ispat par le maire de la localité. Au cours de la réunion, les jeunes, en colère, ont accusé la section Ugta de l'usine d'être à l'origine de leur déception. Pour eux, il n'y a que «les jeunes de Drean qui sont recrutés». La colère des jeunes a eu pour première conséquence la démission de tout le bureau de la section syndicale, dans l'espoir de voir le calme revenir dans le village. Cependant, le retrait du bureau n'a pas ramené le calme dans la localité et les émeutes ont éclaté, obligeant la gendarmerie à intervenir. Des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l'ordre. Pour l'heure, l'on déplore la mort accidentelle d'un jeune garçon de 11 ans.