Après avoir manifesté hier, les jeunes chômeurs de la Nouvelle-Ville sont encore sortis dans la rue ce matin, érigeant des barricades et incendiant des pneus. Les forces de sécurité sont intervenues vers 10 heures et à l'heure où nous mettons sous presse, la tension était encore très vive. Les chômeurs de la Nouvelle-Ville ont encore investi la voie publique, ce matin, pour demander à bénéficier des locaux commerciaux aménagés au niveau de l'ex-souk el-fellah. En effet vers 9 heures, des jeunes qui ont manifesté, hier, samedi, ont réoccupé le carrefour du 20-Avril. Des barricades de branches et de pierres ont été érigées sur la chaussée pour couper tous les accès audit carrefour (boulevard Krim-Belkacem, rue Amioud, route de la Nouvelle-Ville…). Les émeutiers ont également incendié de nombreux pneus et une épaisse fumée noire recouvre les quartiers avoisinants. Le mobilier urbain a encore fait les frais des manifestants qui, déjà la veille, avaient saccagé abribus et lampadaires. L'intervention de la police vers 10h, ce matin, a suscité l'ire des émeutiers qui ont riposté aux bombes lacrymogènes par des jets de pierres. Au moment où nous mettons sous presse, l'affrontement se poursuivait. Selon les manifestants, les locaux commerciaux de l'ex-souk el-fellah doivent être octroyés aux chômeurs des quartiers qui les jouxtent tels que Amioud et le village Ihesnaouene. Or, lesdits locaux sont destinés à recevoir les vendeurs qui exercent dans des baraquements sur un site qui fait face au stade du 1er-Novembre. Le terrain dégagé devait recevoir un projet de parking inscrit dans le cadre de l'amélioration urbaine. La prise en charge de ce problème est plus qu'urgente afin de calmer les esprits et faire régner la sérénité dont la région a tant besoin pour son développement. Le Printemps berbère (20 avril) approche et la situation risque de dégénérer.