Le ministre des Sports avait expliqué, au cours de son entrevue avec le président du FCE, que «le rôle de l'Etat est d'organiser l'activité sportive et les clubs et que c'est à la société civile (les entreprises privées) de gérer ces entités». Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad a donné une lueur d'espoir aux clubs professionnels en Algérie, dont la majorité sont au bord de la faillite, en affirmant que les opérateurs économiques privés sont disposés à devenir actionnaires dans ces clubs. Cette affirmation a été faite lors d'une rencontre, mardi, avec le ministre des Sports Mohamed Tahmi, au cours de laquelle Haddad a proposé l'élaboration d'une liste d'entreprises intéressées par la participation au capital de ces clubs. Une action, si elle venait à se concrétiser, permettrait de «sauver» le professionnalisme en Algérie, qui après cinq années d'existence, tarde à voir le bout du tunnel, estiment les observateurs. En effet, la quasi totalité des clubs ne parviennent à poursuivre leur mission, que grâce aux aides attribuées par les pouvoirs publics. Chose qui est en contradiction avec les principes du professionnalisme, sachant que ces mêmes clubs ont un statut de sociétés commerciales. Cependant, en se rendant compte qu'ils étaient incapables de faire face aux exigences de ce statut, les présidents des clubs professionnels, dont la plupart étaient en poste durant l'ère de l'amateurisme, sont montés au créneau pour réclamer un «statut particulier» à leurs entreprises naissantes. Cette doléance, datant de la saison dernière, vient d'être réitérée il y a quelques jours à l'occasion de la tenue à Alger d'une journée sur le football professionnel, sous l'égide du ministère des Sports. C'est aussi pour avoir gain de cause dans ce registre que les présidents des clubs s'apprêtent à relancer leur forum. Une réunion est prévue dans ce sens dimanche prochain au siège du MC Alger, après que la première tentative de lundi dernier, a été vouée à l'échec, faute de quorum. L'annonce par Haddad - qui n'est autre que le propriétaire de l'USM Alger, l'un des rares clubs à avoir réussi son passage vers le professionnalisme- des bonnes intentions des membres de la FCE de participer au capital des clubs devrait faire le bonheur des clubs. Mais encore, faudra-t-il que les entraves auxquelles ont déjà été confrontés certains investisseurs ayant émis le voeu de participer au capital des formations de l'élite soient levées, préviennent les observateurs. Le ministre des Sports avait expliqué, au cours de son entrevue avec le président de la FCE, que «le rôle de l'Etat est d'organiser l'activité sportive et les clubs, et que c'est à la société civile (les entreprises privées) de gérer ces entités». Une précision de taille qui devrait inciter ces entreprises à s'impliquer enfin dans le processus de professionnalisation du sport roi en Algérie, mais en leur assurant, bien sûr, le climat idéal, indispensable à la réussite de tout projet d'investissement.