Depuis mercredi, date du premier jour du mouvement de grève des avocats de bâtonnat de Béjaïa, l'examen des affaires judicaires est à l'arrêt. L'organisation des avocats de Béjaïa a décidé de débrayer afin de dénoncer le «laxisme» de la tutelle dans la prise en charge des revendications, pourtant soulevées a maintes reprises dans un passé récent. Ce mouvement de protestation de trois jours, qui intervient à la veille de l'ouverture de la première session criminelle ordinaire de la cours de Béjaïa, dont le programme enrôle pas moins de 57 affaires liées aux différents délits, risque de se prolonger si les autorités concernées ne répondent pas favorablement aux doléances des robes noires. Les avocats de Béjaïa protestent entre autres contre le retard enregistré dans la réhabilitation de certains tribunaux, objet de saccage dans le sillage des manifestations populaires du mois de janvier 2011. Il s'agit notamment des tribunaux de Kherrata, Amizour et Sidi Aich, siégeant provisoirement depuis quatre ans à Béjaïa et Akbou.Ce qui impose aux avocats tout une gymnastique pour plaider les affaires de leurs clients. Le déficit en personnel dont celui des juges et greffiers est l'autre point, objet de colère, de part ce qu'il induit comme retard dans le traitement des affaires. L'exercice de la profession d'avocat à Béjaïa n'est pas pour plaire aux professionnels qui avouent rencontrer d'énormes difficultés dans la défense de leurs mandants.