Une cinquantaine de manifestants proches de l'ancien militant révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah, en prison en France depuis trente ans, ont bloqué hier, durant plusieurs heures, l'entrée de l'ambassade de France à Beyrouth. Selon des témoins présents sur place, ils ont scandé «liberté pour Abdallah» et chacun brandissait une pancarte sur laquelle était écrit en français et en arabe «Je suis Georges Abdallah», avec la photo du prisonnier. «Aujourd'hui la porte de l'ambassade de France à Beyrouth est fermée. Chaque jour, il y aura une opération surprise devant des intérêts français au Liban. Notre message est clair et bref: la France au Liban ne connaîtra pas de repos avant la libération de Georges Abdallah», a affirmé aux journalistes son frère Robert. Condamné pour complicité d'attentats, Georges Abdallah, a vu le 5 novembre 2014 sa demande de mise en liberté rejetée, pour la neuvième fois, par un tribunal. Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, l'ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) avait été condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.