La famille de Steven Sotloff, le journaliste Américano-israélien égorgé par le groupe Etat islamique, s'est dite jeudi impatiente de voir "Jihadi John", son bourreau qui a été présenté par plusieurs médias comme étant Mohammed Emwazi, être traduit en justice. L'homme, devenu l'incarnation de la cruauté du groupe EI, que l'on voit dans plusieurs vidéos de décapitations d'otages occidentaux, toujours vêtu de noir, masqué et couteau à la main, serait selon plusieurs médias et experts un informaticien britannique de 26 ou 27 ans né au Koweït. "La famille Sotloff a été informée de l'identité de John. C'est la première étape d'un long chemin qui doit le ramener devant la justice", a dit Barak Barfi, le porte-parole de la famille dans un communiqué. "S'il s'avère que Mohammed Emwazi est bien l'homme qui a exécuté Steve, les Sotloff ont toute confiance dans le milieu du renseignement américain et dans les agences compétentes pour l'arrêter. Ils attendent avec impatience le jour où John sera poursuivi et reconnu coupable de la mort de Steve", a-t-il ajouté. "Voilà comment l'Amérique rend justice et voilà pourquoi cette nation l'emportera sur les forces obscures qui cherchent à nous faire changer notre façon de vivre", a encore commenté M. Barfi. Le sobriquet de "Jihadi John" fait référence à John Lennon. Il aurait été attribué au jeune Londonien par d'anciens otages occidentaux qu'il était chargé de surveiller, en raison de son accent. Il est apparu pour la première fois sur une vidéo à l'occasion de l'exécution du journaliste américain James Foley, en août 2014. Il a ensuite présidé aux décapitations de Steven Sotloff, du travailleur humanitaire britannique David Haines, du chauffeur de taxi de Manchester Alan Henning, de l'Américain Abdul-Rahman Kassig puis des otages japonais Haruna Yukawa et Kenji Goto.