L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part de son inquiétude face aux quelques "foyers de réticence" en Guinée dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola qui a fait plus de 9.500 morts en Afrique de l'Ouest. Cette inquiétude a été exprimée par la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti, lors d'une rencontre cette semaine avec le président guinéen Alpha Condé, a indiqué samedi l'organisation dans un communiqué. Mme Moeti, en tournée dans le pays pour s'informer sur l'action menée contre le virus, a fait le constat de "résistances au sein de certaines communautés qui ont tourné parfois à la violence physique". De tels comportements risquent d'entraver le travail des équipes déployées sur le terrain en vue de mener à bien la riposte internationale contre l'épidémie, selon l'agence onusienne. La responsable régionale de l'OMS a expliqué au président guinéen que "depuis sa prise de fonction le 1er février 2015, elle fait de l'éradication de la maladie à virus Ebola sa première priorité". Il s'agit, selon elle, de "voir comment intensifier l'appui de l'organisation et surtout mieux l'orienter". Le président guinéen, Alpha Condé, a de son côté exprimé l'espoir de voir aboutir les efforts en cours afin de mettre un terme à la transmission du virus à la date butoir du 10 mars prochain, tout en se disant "inquiet" face à la nouvelle recrudescence de la maladie. Pour le chef de l'Etat guinéen, "les difficultés constatées sont en partie dues aux enterrements communautaires non sécurisés, notamment à Conakry".