Les présidents guinéen, Alpha Condé, sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, et libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, ont décidé, à l'issue d'un sommet à Conakry, d'imposer un cordon sanitaire à frontière commune. « Cette zone, qui compte plus de 70% des personnes contaminées par le virus Ebola (729 morts depuis le début de l'année), sera isolée par la police et l'armée », annonce Hadja Saran Daraba, secrétaire exécutive de l'Union du fleuve Mano, regroupant ces trois pays et la Côte d'Ivoire. Margaret Chan, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé, qui a été conviée à cette réunion, appelle à une mobilisation internationale contre Ebola, qui « avance très vite » sous peine de « conséquences catastrophiques » et de risques d'une propagation mondiale. Signe de cette inquiétude, le président Barack Obama a annoncé que certains invités au sommet Etats-Unis-Afrique, qui s'ouvrira demain soir à Washington, notamment ceux qui sont originaires des pays affectés par le virus Ebola, subiront des contrôles médicaux. « Nous nous assurons que nous faisons des contrôles là-bas quand ils quittent leur pays. Nous ferons des contrôles supplémentaires ici », dit-il.