L'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) veut faire partie de la tripartite qui aura probablement lieu en octobre prochain. Il faut savoir que cette jeune organisation patronale, créée en juin 2003, n'a pas chômé depuis sa création par un jeune entrepreneur, M.Mouloud Khelloufi. Implantée à travers 28 wilayas, l'association, dont le siège national est sis à Bab Ezzouar, a pu regrouper, depuis sa naissance, un nombre considérable d'opérateurs activant essentiellement dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics, de l'hydraulique, de l'industrie et des services en général. Défendre les intérêts moraux et matériels des entrepreneurs et, du coup, ceux de millions d'employés dans divers secteurs, mais aussi, l'association, qui a pris de l'ampleur depuis quelque temps, propose de servir d'intermédiaire entre ses adhérents et les pouvoirs publics, les instances nationales et internationales ayant un caractère exclusivement professionnel, économique et social. Cela bien évidemment dans un cadre strictement organisé. D'après le président de cette association, l'Agea assure également, dans le cadre de la mission qui lui est dévolue quotidiennement, un travail d'information, d'orientation et de conseils de ses adhérents sur les normes internationales de qualité. «L'initiative de toute action de nature à favoriser ou à susciter la création de la petite et la moyenne entreprise et ou de regroupement d'entreprises est l'une de nos priorités», nous affirme M.Mouloud Khelloufi, qui espère ainsi «apporter sa pierre à l'édifice de construction nationale». Partant du constat que toutes les puissances industrielles actuelles ont fait bénéficier leurs petites entreprises, artisans, PME, PMI, à leur essor, l'Agea revendique l'appui des services de l'Etat pour que le secteur du bâtiment élève sa performance et, du coup, travaille selon les normes internationales. D'autant plus que le secteur du bâtiment constitue 60% de l'ensemble de la petite et moyenne entreprise (PME/PMI). «La PME/PMI du BTP constitue la priorité des priorités, car elle incarne la santé d'un pays», affirme le président de l'Agea. En attendant, cette association des entrepreneurs, forte de l'appui de ses adhérents, multiplie les rencontres, notamment des forums et des ateliers de réflexion, ouvrant ainsi un débat interprofessionnel pour améliorer l'image d'une profession qui a été fortement ternie, ces dernières années. L'Agea est peut-être l'une des rares associations patronales à se doter d'une «charte de l'entreprise et de l'entrepreneur». Tout adhérent doit se conformer scrupuleusement aux règles morales et déontologiques propres à la profession. Cependant, il est utile de souligner que cette jeune association, dans le cadre de la promotion et le développement des échanges interentreprises a déjà signé en décembre dernier, une charte pour la création d'un comité d'affaires entre l'Algérie et le Cameroun. La cérémonie de signature de la convention avec la Chambre de commerce camerounaise a eu lieu en présence de l'ambassadeur d'Algérie au Cameroun ainsi que les plus hautes autorités de ce pays, notamment les ministres des Affaires étrangères et de la Santé. Ce «partenariat» devrait, d'après le président de l'Agea, s'élargir à d'autres pays, puisque des discussions sont en cours pour la signature d'autres conventions avec d'autres pays, notamment le Niger, le Mali, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso et le Maroc.