Les représentants des organisations patronales et l'UGTA sont satisfaits de la tenue de la tripartite. Ils estiment que les décisions finales répondent aux espérances des travailleurs d'une part et celles des opérateurs économiques d'autres part, notamment en ce qui concerne l'augmentation du salaire minimum garanti (SNMG) qui est passé de 12.000 à 15.000 dinars. "Cette tripartite est une victoire pour la stabilité économique et sociale du pays, et nous sommes convaincus que seuls le dialogue et la négociation sont l'unique voie pour traiter et solutionner les problèmes et les questions posés", a déclaré à la presse le secrétaire général de l'organisation syndicale, M. Sidi Saïd, à l'issue des travaux de la 13e réunion tripartite. "Il y a un consensus qui s'est dégagé entre les différents partenaires de la tripartite autour des questions économiques et sociales touchant l'avenir du pays, car on ne peut pas séparer l'augmentation salariale de la bonne santé économique qu'il faut booster, comme on ne peut pas séparer la question économique du progrès social", a-t-il souligné. "Ce sont ces éléments qui ont fait qu'aujourd'hui nous avons abouti à un consensus qui puisse faire tourner davantage une équipe tripartite portée beaucoup plus par le souci de faire avancer le côté économique, le côté social, mais également donner de l'espoir aux travailleurs", a ajouté M. Sidi Saïd. Le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), M. Habib Yousfi, dans une déclaration à la presse à l'issue des travaux de la tripartite, a affirmé que "globalement, cette tripartite ne ressemblera jamais aux autres réunions parce qu'elle a englobé non seulement la satisfaction des travailleurs, mais aussi celle des opérateurs économiques, donc elle est extrêmement positive". A propos de la principale décision prise lors de cette réunion, à savoir la revalorisation de 25% du Salaire national minimum garanti (SNMG) qui passera de 12 000 DA à 15 000 DA à compter du 1er janvier prochain, M. Yousfi a souligné qu'"il s'agit d'une décision extrêmement positive". Pour sa part, la présidente de l'Association des femmes algériennes entrepreneurs (SEVE), Mme Nassima Taya Ouzrout, s'est félicitée des résultats de cette rencontre "qui consacre la poursuite du dialogue transparent qui situe l'entreprise au cœur du développement économique". Ce constat a été également partagé par les autres patrons à l'instar du président de l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), M. Hacène Benyounès, ainsi que le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), M. Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, qui étaient unanimes à affirmer que "cette mesure s'inscrivait dans le souci d'améliorer le pouvoir d'achat des Algériens tout en veillant aux conditions de sauvegarde de la compétitivité des entreprises". Concernant la décision de poursuivre la revalorisation des rémunérations des travailleurs du secteur économique public et privé, les représentants du patronat algérien, bien qu'ils aient affiché leur adhésion à cette décision, ont cependant mis en avant les difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises algériennes et qui les empêchent d'envisager ces revalorisations à court terme. A propos du financement des entreprises, l'ensemble des patrons se disaient contents des garanties du gouvernement en vue d'accorder des facilitations au profit des entreprises productrices, particulièrement en ce qui concerne le crédit documentaire qui faisait l'objet de préoccupations des opérateurs économiques depuis son instauration par la loi de finances complémentaire 2009. Les résultats issus de cette 13e tripartite constituent "une assurance pilote" pour l'avenir de l'économie nationale, a, quant à lui, souligné le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M. Boualem M'rakech. Le patron de la CAP a, dans ce sens, insisté sur la création des conditions nécessaires pour le développement des entreprises algériennes. Nassima Bensalem