Une convention entre Aigle Azur et l'Agea a été signée hier. Désormais, les entrepreneurs, membres de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) bénéficieront d'une réduction de 10% pour leur déplacement à l'étranger. A cet effet, une cérémonie de signature a eu lieu hier au siège de l'Agea à Bab Ezzouar (Alger), entre le président de l'Agea, M.Mouloud Kheloufi, et le directeur général d'Aigle Azur, Meziane Idjerouidène. «Cet accord s'applique aux voyages émis et uniquement en Algérie et en dinars algériens sur les vols réguliers Aigle Azur», a précisé M.Idjerouidène, ajoutant que «le présent contrat est conclu pour une durée déterminée, soit du 1er février 2009 au 31 janvier 2010 inclus». De son côté, M.Kheloufi a indiqué que «ce contrat est à la faveur de nos adhérents qui sont au nombre de 747, ainsi que nos 62 cadres dirigeants sans oublier nos partenaires». L'orateur a souligné que «ce contrat est renouvelable. Il y a même une carte de fidélité pour avoir un billet gratuit après 5 voyages.» Pragmatique, M.Kheloufi n'a pas caché son intention de signer le même type de contrat avec la compagnie nationale Air Algérie. «Nous souhaitons faire la même démarche avec Air Algérie», a-t-il déclaré à ce sujet. Sur un autre plan, M.Mouloud Kheloufi a fait savoir que «l'Agea prépare des assemblées au niveau des différentes wilayas pour débattre le problème du recouvrement des redevances des entreprises ainsi que la mise à niveau des entreprises nationales.» sachant que les principaux obstacles que rencontrent les chefs d'entreprise sont liés à leur relation avec les banques. Les responsables d'entreprise et les hommes d'affaires éprouvent de grosses difficultés à obtenir des crédits et recouvrer leurs redevances. Sur un autre registre, et devant l'ouverture croissante de l'économie nationale aux marchés mondiaux, le développement des PME devrait permettre au pays d'être plus compétitif et de mieux affronter la crise. Le nombre de PME en Algérie est estimé entre 430.000 et 440.000, un chiffre inférieur à celui de ses voisins du Maghreb. La création d'entreprises est encore insuffisante, avec 70 établissements créés chaque année pour 100.000 habitants. Et pourtant, les experts s'accordent à dire que c'est le secteur des PME qui permettra à l'Algérie de se moderniser et de diversifier son économie aujourd'hui très dépendante des hydrocarbures (98% des exportations du pays). Pour rappel, et lors de la conférence organisée par le Centre des études stratégiques du journal Echaâb, le 2 mars dernier à Alger, sur le thème «La crise financière mondiale et les défis de la mondialisation», les experts ont insisté sur les opportunités que présentent les PME pour la croissance et la diversification de l'économie. Pour le président de l'Institut international de management d'Alger, M.Abdelhak Lamiri: «Il faut privilégier les dépenses en vue d'améliorer qualitativement les qualifications humaines, moderniser le management institutionnel et orienter les ressources vers la création d'un tissu de PME/PMI moderne, mettre à niveau les universités, les centres de recherche et le système de formation professionnelle.»