L'expérience de notre pays a charmé les experts à Ouagadougou. Présente au plus haut niveau au Sommet de l'Union africaine (UA) sur l'emploi et la lutte contre la pauvreté qui se tient à Ouagadougou, l'Algérie a présenté hier son expérience dans la lutte contre le chômage et la pauvreté. Présenté sous forme de mémorandum, le rapport algérien met en exergue les efforts consentis par l'Etat, les cinq dernières années, où, selon les rédacteurs dudit rapport, les pouvoirs publics ont déboursé quelque 35 milliards de dollars pour ramener le taux de chômage de 30% en 1998, à quelque 23,1 % en 2004. Un effort financier qui a permis de réduire la pauvreté dans le pays qui touchait plus de 40% de la population à la fin du siècle dernier. Le rapport de l'Algérie met également en exergue le principe de la solidarité nationale dans les plans de développement du pays. En effet, il ressort du même rapport, que dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, l'expérience algérienne a montré que «les choix politiques de l'Algérie, fondés sur la justice sociale et la solidarité nationale, imposent une lutte sans merci contre la pauvreté». La gratuité des médicaments et des soins publics pour les malades chroniques et les démunis, la construction de logements sociaux à loyers très modérés au bénéfice des revenus ne dépassant pas 125 % du Snmg, la prise en charge de certains handicapés et des personnes en détresse, l'aide à la scolarité sous forme d'allocation, pour chaque enfant à l'occasion de la rentrée scolaire, constituent autant d'actions des pouvoirs publics en direction des citoyens en difficulté. Cela en sus du programme de solidarité (alimentaire et vestimentaire) à l'occasion des fêtes religieuses, du mois de Ramadhan pour lequel le budget de l'Etat prévoit 15 millions de dollars annuellement à l'opération «Couffin du Ramadhan». Les dispositifs d'allocation chômage, retraite, l'octroi de bourses, les allocations familiales ont été également mentionnés, comme autant d'initiatives allant dans le sens de la lutte contre la pauvreté. Cela dit, contrairement à beaucoup de pays africains, l'Algérie a bénéficié d'une conjoncture économique favorable qui lui offre l'occasion de poursuivre sur sa lancée, à travers le plan d'aide à la relance économique qui va consommer pas moins de 50 milliards de dollars durant les cinq prochaines années. Et c'est donc fort de tous ces acquis que le chef de l'Etat présidera la délégation algérienne, composée tout de même de trois ministres, dont ceux de la Solidarité nationale et du Travail, en plus du ministre délégué chargé des questions maghrébines et africaines.