Les recherches ont repris vendredi matin a 9h00 (8h00 GMT) pour le quatrième jour consécutif près du village de Seynes-les-Alpes, à une dizaine de kilomètres de la zone du crash de l'A320 de Germanwings, qui a fait 150 victimes. Pour les enquêteurs, il s'agit avant tout de retrouver la deuxième boite noire et d'identifier au plus vite les corps évacués de la montagne, notamment grâce aux prélèvements effectués sur les familles jeudi après-midi. Les 37 secouristes et 11 gendarmes de la police scientifique seront dépêchés sur le site du crash grâce a quatre hélicoptères au lieu de cinq jusqu'à présent. "On collecte d'abords les éléments biologiques avant les débris", a indique un porte-parole de la gendarmerie. "Je tiens à saluer l'extraordinaire travail des services de l'Etat français, gendarmes, sapeur pompiers, services de santé, sécurité civile, bénévoles, élus locaux. Tout le monde est mobilisé pour récupérer les corps et que les familles puissent enfin pouvoir leur rendre un dernier hommage", a déclaré le Premier ministre français Manuel Valls sur la chaîne iTELE. Il a confirmé que le suicide du copilote était la thèse privilégiée par les enquêteurs. "Par principe, il n'y a aucune piste qui peut être écartée. Nous devons attendre la fin de l'enquête. La justice devra la vérité aux familles et aux proches des victimes. Même si hier, le procureur a donné suffisamment d'éléments pour que nous puissions penser que ce geste fou, incompréhensible, horrible, soit à l'origine de ce crash", a déclaré le Premier ministre. "Tout s'oriente vers ce geste qu'on n'arrive pas à qualifier: criminel, fou, suicidaire...Comment peut-on imaginer qu'un pilote en qui on a toute confiance, ce sont des héros pour beaucoup --quel n'est pas le gamin qui a envie de devenir pilote-- qui précipite, après avoir fermé la porte ou empêché le pilote de rentrer dans la cabine, l'avion dans la montagne", a-t-il poursuivi. "Il appartient à la justice, notamment aux enquêteurs allemands et bien sûr à la Lufthansa d'apporter tous les éléments sur le parcours et le profil de ce pilote", a ajouté Manuel Valls alors que des enquêteurs ont effectué jeudi dans la soirée des perquisitions aux deux domiciles du co-pilote Andreas Lubitz. Sur place, "7 a 10 personnes sur les 77 Espagnols" membres des familles des victimes venues près du site crash ont souhaité rester dans la région, selon le secrétaire d'Etat espagnol à l'Aménagement, Julio Gomez Pomar.