La rentrée scolaire s'est déroulée dans un climat relativement serein en Kabylie. Débarrassée de l'atmosphère délétère ayant pesé sur la région tout au long de la protesta, connue sous l'appellation de printemps noir, l'école a ouvert ses portes avec des promesses de changements. Ils étaient près de 263 500 élèves, tous cycles confondus, à s'être présentés, hier matin, aux portes des écoles, collèges et lycées de la wilaya. Près de 27.000 d'entre eux pour le cycle primaire, 96 712 pour le moyen et 49 821 pour le secondaire. L'infrastructure scolaire a également compté quelques nouvelles réalisations avec trois nouveaux collèges, à Maâtkas, Souamaâ (Mekla) et Timizart (Ouaguenoun), trois nouvelles écoles primaires et 37 classes sont également allées grossir l'escarcelle infrastructurelle de la wilaya. Pour la présente année se sont en sus, sept cantines scolaires qui ouvrent avec cette rentrée, alors que les lycées de Tassaft et de Yakouren sont dotés d'internat et le CEM de Mezrana ouvrira avec une demi-pension. Alors qu'en ce qui concerne le recrutement des enseignants de français, la wilaya a fait le plein, c'est la langue tamazight qui accuse un manque. Comme l'on signale, également, le manque total des livres de 2e année moyenne en français et en anglais, alors que le nouveau manuel en tamazight se fait appeler «désiré». En fait, et pour la première fois, depuis des années, la rentrée se déroule sous de meilleurs auspices. Pour cette rentrée, les problèmes ne manquent pas. D'abord ceux des parents avec les affaires scolaires, les chaussures et les vêtements à acheter ou à renouveler. Plusieurs familles ont recours à la friperie. Pour nombre de parents, la scolarisation d'un enfant peut coûter jusqu'à 5000 DA et ce, sans les autres frais survenant en cours d'année. Les enseignants eux, et principalement ceux encartés au Cnapest, commencent à gronder. Les syndicalistes de la wilaya reprochent à la direction de l'éducation de nombreux retards dans les règlements des situations financières de beaucoup d'enseignants, avancements, allocations familiales, retards dans les versements des arriérés de salaires, etc. Un fait est certain, la Direction de l'éducation serait bien avisée de régler ces «miasmes» qui peuvent fort bien faire déraper les choses!