Le mois de septembre sera consacré par les principaux syndicats autonomes à la consultation de la base. Le ministre de l'Education nationale promet une rentrée scolaire «calme» et «sans perturbation». Les syndicats du secteur demeurent, quant à eux, dans l'expectative. Avec beaucoup de prudence dans le ton, ces derniers parlent de leur mobilisation, mais se montrent très peu prolixes par rapport aux actions qu'ils comptent entreprendre. L'université d'été, organisée par le Cnapest à la fin du mois d'août, était une occasion pour ce syndicat, toujours en quête d'agrément, de «faire le point sur la situation actuelle dans le secteur», précise M.Kamel Tahri, le représentant du bureau d'Alger.. Le Cnapest entend reconduire la plate-forme de revendications. «Nous estimons qu'aucune revendication n'a été satisfaite». La base sera consultée tout au long de ce mois à la faveur des assemblées générales qui vont se tenir au niveau des 48 wilayas. La décision finale sera connue le 26 septembre avec la tenue du conseil national. Le Cnapest ne désespère pas en dépit de la déclaration du ministre du Travail, M.Tayeb Louh, lequel a estimé que le dossier du Cnapest est «incomplet», Kamel Tahri estime que le syndicat n'a pas besoin d'agrément. «Nous avons prouvé notre représentativité sur le terrain», conclut-il. De son côté, le ministre de l'Education, M.Boubekeur Benbouzid a estimé que ses portes sont ouvertes à tous les syndicats «y compris ceux qui n'ont pas d'agrément comme le CLA et le Cnapest, Ce sont nos partenaires», explique t-il. L'été n'a pas été une sinécure pour le Conseil des lycées d'Alger, CLA. Redouane Osman estime que les dossiers de la retraite et le statut particulier de l'enseignant continueront à être revendiqués jusqu'à nouvel ordre. Deux dossiers que la tutelle a promis de défendre «bec et ongles» durant la prochaine bipartite. Le CLA prône aussi les mêmes revendications pour cette rentrée. Sa mobilisation se fera d'une manière «plus rigoureuse», à travers l'élargissement du «mouvement au niveau national». Il s'agit pour le CLA de «coordonner les actions» avec les syndicats autonomes pour donner plus d'efficacité à ce mouvement. Ensemble, ces derniers préparent un meeting social avant la fin de l'année. Pour le CLA, la mobilisation n'est pas synonyme de grève, tient à préciser Redouane Osmane. Ce syndicat semble changer de stratégie après l'expérience de l'année dernière. Il est à noter qu'aucun des deux syndicats autonomes n'a fait allusion à la grève, ce qui constitue déjà un point positif pour le secteur. De son côté, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), affiliée à l'Ugta, estime que la rentrée scolaire s'annonce sous de meilleurs auspices. Cela «n'empêchera pas le syndicat d' oeuvrer pour une meilleure prise en charge des revendications du secteur». Enfin, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, Snte, semble plus occupé par ses problèmes internes que par la rentrée. «On préfère attendre la rentrée avant de s'exprimer sur cette question. Pour le moment tout va bien si l'on se réfère aux déclarations du ministre», a précisé M.Slimani.