La direction nationale du Rassemblement national démocratique (RND) vient de désigner la députée Ouagueni Zina à la tête du secrétariat de la wilaya de Béjaïa à la place de l'ancien sénateur Amar Mehdi, C'est la deuxième femme installée au poste de secrétaire de wilaya, après Béchar. Classée première lors de l'élection du bureau de wilaya, Mme Ouagueni est perçue également comme la militante en mesure de stabiliser la situation du parti à Béjaïa. Son activité en tant que parlementaire y est pour beaucoup dans cette nomination que beaucoup de militants estimaient hier nécessaire pour mettre fin aux tiraillements qui minent le parti à une année après le départ du député Omar Alilat et son remplacement par l'ex-sénateur Amar Mehdi, aux commandes du bureau de wilaya. La maison RND de Béjaïa a, depuis, brillé par une crise sans précédent. L'ancien secrétaire général, soutenu par l'ex-député Kamel Bouchoucha, a fait face à une fronde du reste des militants. Toutes les réunions de ce parti à Béjaïa se sont singularisées par des accusations à tout vent, illustrant à elles seules la profondeur de la crise qui remonte à la veille du 4e congrès et qui trouve sa raison d'être dans une nomination «suspicieuse» d'un cadre au bureau de wilaya à côté des «intentions inavouées de certains cadres». La base militante a vite réagi par une série de démissions collectives de militants de la région d'Akbou (Chellata, Ighram, Tamokra, Tazmalt..), un point de discorde auquel se sont ajoutées d'autres considérations liées à la campagne de la présidentielle durant laquelle le bureau de wilaya de Béjaïa s'est singularisé par son inertie. Depuis, le climat de la discorde s'est installé pour resurgir à la moindre réunion. Même le déplacement de Chérif Abbas, ex-ministre, accompagné de Nassim Sidi Saïd, tout deux membres de l'instance nationale, a été marqué par un cafouillage, malgré la présence de l'ancien secrétaire de wilaya qui, à la demande de la direction nationale, est venu dans le but d'apaiser les esprits. Les représentants de la daïra d'Akbou ont accusé une nouvelle fois l'actuel secrétaire général de wilaya de Béjaïa et ses proches dans la bureau, «de mener le parti vers la dérive». Une grande partie des militants de base avait demandé son exclusion. D'autres cadres ont regretté la «division» programmée, selon eux, par le secrétaire de wilaya et un ex-député. L'actuel secrétaire de wilaya avait fait l'objet d'agression.