Les combattants des «Unités de mobilisation populaire», vont suspendre leur participation à l'offensive visant à chasser de Tikrit les éléments du groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) (EI), ont annoncé vendredi soir des commandants. Ces Unités, qui ont tenu un rôle prépondérant depuis le début le 2 mars de la vaste offensive des forces gouvernementales sur Tikrit (160 km au nord de Baghdad), s'étaient à plusieurs reprises opposées à l'idée d'une intervention de la coalition internationale anti EI, qui a lancé ses premiers raids mercredi après une demande du Premier ministre irakien Haider al-Abadi. Cette force paramilitaire a suspendu sa participation, sans pour autant se retirer de l'opération sur Tikrit, ont affirmé plusieurs commandants de la puissante milice chiite Badr, qui en fait partie. «Nous considérons cela comme une pause jusqu'à ce que le problème de la coalition soit résolu», a expliqué Baqir, l'un de ses chefs, depuis le front de Awja, à quelques kilomètres au sud de Tikrit. Selon lui, outre Badr, trois milices chiites suspendent leur participation mais continueront à défendre des positions autour de Tikrit. Il s'agit des Saraya al-Salam (Brigades de la paix), du Hezbollah irakien et d'Asaïb Ahl al-Haq (la Ligue des vertueux). Un autre commandant de Badr a affirmé que la suspension résultait d'une «pression internationale».