Le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié mardi soir d'«agression» la motion votée quelques heures plus tôt par le Congrès espagnol réclamant la «libération immédiate» des opposants vénézuéliens Leopoldo Lopez et Antonio Ledezma. «J'ai demandé à la ministre des Affaires étrangères (Delcy Rodriguez) et au Conseil des ministres d'examiner l'agression (dont) nous les Vénézuéliens sommes victimes de la part d'élites espagnoles afin que nous puissions préparer une série de réponses», a déclaré le président lors de son émission de télévision du mardi «En contact avec Maduro». M. Maduro a accusé le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy d'être «derrière ces manoeuvres». Dans une motion adoptée mardi soir par le Parti populaire (PP, droite) et le PSOE (Parti socialiste), la principale formation d'opposition, les députés ont demandé au gouvernement espagnol de prendre «toutes les initiatives pertinentes» pour obtenir «la libération immédiate» du maire de Caracas Antonio Ledezma et du leader de Voluntad Popular Leopoldo Lopez, entre autres, évoquant aussi les personnes incarcérées en lien avec les manifestations étudiantes du début de l'année 2014. Leopoldo Lopez est accusé d'incitation à la violence lors des manifestations étudiantes antigouvernementales qui ont secoué le Venezuela entre février et mai 2014, au cours desquelles 43 personnes ont été tuées, selon le bilan officiel.