Les pays du Golfe ont indiqué lundi à l'ONU qu'un cessez-le-feu au Yémen ne sera possible que si les houthis appliquent une résolution du Conseil de sécurité les appelant à céder le pouvoir, selon un responsable saoudien. Une délégation d'ambassadeurs des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a rencontré pendant 40 minutes le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour évoquer la situation au Yémen et le choix d'un nouvel émissaire de l'ONU après la démission de Jamal Benomar. M. Ban avait lancé vendredi un appel à un "cessez-le-feu immédiat", au moment où une coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite mène depuis le 26 mars des raids contre les Houthis. "Il (M. Ban) a dit qu'il voulait une fin rapide des hostilités, nous voulons tous une fin rapide des hostilités mais il y a des conditions pour y parvenir qui ont été énumérées dans la résolution", a déclaré l'ambassadeur saoudien Abdallah al-Mouallimi, rejetant ainsi l'idée d'un cessez-le-feu immédiat. "Le secrétaire général et nous-mêmes pensons que (cette résolution) doit être appliquée fermement", a-t-il ajouté. La résolution adoptée mardi dernier par le Conseil somme les Houthis de se retirer des territoires qu'ils ont conquis et de négocier et leur impose des sanctions dont un embargo sur les armes.