Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation, coordination de Tizi Ouzou est monté au créneau en cette rentrée scolaire. Son bureau exécutif s'est réuni et a débattu des conditions du déroulement de la rentrée scolaire. Dans une déclaration rendue publique hier, la coordination de Tizi Ouzou du Satef constate que «cette rentrée n'a apporté que soucis et désillusions...Pour le syndicat», les annonces attendues : l'installation du Conseil supérieur de l'éducation, la généralisation du préscolaire, le conseil pour la promotion de tamazight et la généralisation de son enseignement, la disponibilité et l'accessibilité du livre scolaire, le perfectionnement du personnel, l'amélioration des conditions de travail et la concertation avec les syndicats autonomes ne sont que «des fausses promesses». Le Satef s'élève énergiquement «contre ces provocations qui ne feront que lasser et décourager un peu plus un personnel à qui il ne reste que l'amour du métier». D'autre part, le syndicat dénonce ce qu'il appelle: «l'exclusion des syndicats autonomes» des concertations menées et plus particulièrement «celle concernant le statut de la Fonction publique». Pour ce syndicat, «tel qu'annoncée, ce futur statut n'apportera que précarité et régression sociale pour les travailleurs...». Pour ce qui est de Tizi Ouzou, l'exécutif du Satef affirme avoir constaté avec amertume que les problèmes ayant empoisonné l'année scolaire passée n'ont pas trouvé de solution. Et de citer: le non-paiement des vacataires (certains depuis 3 ans), la non-liquidation des rappels d'échelon et des heures supplémentaires de deux exercices et ce, malgré les promesses du directeur de l'éducation. Et le Satef d'ajouter à la liste déjà longue des griefs retenus à l'encontre de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou, la surcharge des classes et le déficit en postes budgétaires. Comme il revient sur ce qui est son éternel cheval de bataille: la commission des oeuvres sociales. A ce propos, il s'élève contre le fait que l'on ait installé une nouvelle commission sans élection. Le Satef croit voir en cela «une volonté de perpétuer la mainmise des mêmes «magouilleurs» sur la gestion de l'argent des travailleurs...». Enfin, le Satef convoque pour le 20 septembre une réunion du conseil de coordination, afin, dit-il «de débattre en profondeur et de dégager les actions à mener.»