Les travaux de réhabilitation, de réfection et d'extension des blocs opératoires de l'établissement hospitalier public Mohamed Boudiaf ont été finalisés jeudi avec une grande réception organisée pour la circonstance. Le bureau d'études a présenté les techniques et matériaux retenus dans l'oeuvre qui aura duré plus de quatre mois. Ainsi, les concepteurs qui se sont inspirés des meilleures techniques au niveau mondial ont pris en compte dans la réalisation deux paramètres fondamentaux: l'hygiène médicale avec des normes ERP classe 4 exclusives à la santé et qui préserve la sécurité des biens et des personnes. Pour l'hygiène des surfaces et de l'air, la norme mondiale demeure des stations NSF 90-351. S'agissant toujours de la sécurité, les blocs sont dotés de portes et de cloisons anti-incendie, coupe-feu par flamme pouvant résister plus de 1h et 3 minutes. Les travaux confiés à l'entreprise locale Ergozots ont débuté par la démolition d'un bloc atomisé. Les concepteurs ont opté pour une architecture fluide où l'ensemble des unités fonctionnent à la manière d'une usine. Les six blocs sont intégrés dans un circuit qui comprend un grand couloir périphérique, deux SAS, deux circuits stériles et les six blocs endossés les uns contre les autres et une station de stérilisation centrale. La direction de la santé représentée par M.Boutmeur et le chargé du suivi des projets Laâlam disserteront sur la fiche technique de l'EPH et les enveloppes réservées à ces opérations de réhabilitation, de réfection et d'extension de l'EPH qui doit devenir un pôle de référence pour la wilaya et pourquoi pas toute la région centre. L'hôpital a bénéficié d'un centre d'imagerie: 150 MDA, un service d'urgence: 165 MDA, un bloc administratif: 100 MDA, les six blocs opératoires: 375 MDA, une opération de rééquipement: 180 MDA et prochainement le début de l'opération de réhabilitation du bloc médecine interne pour 150 MDA. Ces sommes résument l'effort consenti par l'Etat en direction de la santé. L'impact qui demeure faible. Les raisons seront invoquées par les responsables qui regrettent le manque de personnel qualifié. Ces blocs qui seront opérationnels très prochainement n'ont pas un personnel qualifié dans la maintenance du matériel, les paramédicaux nécessaires à son bon fonctionnement. Le centre d'imagerie est fermé depuis plus de six ans, date d'acquisition du scanner par manque de radiologues. La réception provisoire de l'unité bloc opératoire a été une occasion longuement attendue. Les spécialistes, médecins du secteur public et du secteur privé étaient côte à côte, dans son allocution, le wali de Bouira, Nacer Maskri, a insisté sur ces retrouvailles. «Nous ne devons pas voir ce secteur sous l'angle privé-public opposé mais sous l'angle uni pour un seul but et objectif: le bien-être du patient. Le secteur de la santé a besoin de toutes ses compétences et l'image qui m'a marqué reste cet élan de solidarité qui a caractérisé les structures de la santé lors de ce tragique accident d'un bus à Tikjda. Ce jour-là j'ai constaté que l'ensemble des médecins, des paramédicaux exerçant dans le secteur privé sont venus donner un soutien à ceux du public. J'appelle à votre haut sens de la responsabilité pour trouver les meilleurs formules qui nous permettront de travailler en étroite collaboration» dira le wali aux professeurs, spécialistes, médecins, paramédicaux, fonctionnaires présents à cette réception. L'ouverture officielle sera programmée ultérieurement. Le directeur Djamel Boutmeur a insisté sur l'entretien et la maintenance en proposant de recourir à des conventions avec des organismes spécialisés. Le président de l'Ordre des médecins, Dr Chibane, le doyen des médecins de Bouira, Dr Laibi, le Dr Bouha... abonderont dans le même ordre d'idées et demanderont plus de personnel pour permettre à ce bijou de haute technologie de fonctionner et de rendre service aux patients. Pour le Dr Assela, représentant des anesthésistes réanimateurs l'urgence est au renforcement des potentiels humains parce que ces équipements augmenteront sensiblement la demande.