Le contrôle technique de véhicule est un métier nouvellement introduit en Algérie. Organisée en collaboration avec l'Union arabe de l'enseignement technique, la session expérimentale arabe en mécatronique, ouverte, hier à Alger, se veut une occasion pour évaluer l'expérience algérienne en matière de contrôle technique de l'automobile. Dans son allocution le ministre de la Formation professionnelle M.El Hadi Khaldi a mis en relief la nécessité d'introduire les «métiers de l'économie moderne» dans les établissements de formation relevant de son département. «Force est de reconnaître que l'Algérie demeure toujours dans la liste des pays dépendants en matière de nouvelles technologies de l'automobile», regrette M.Khaldi, tout en soutenant la nécessité de se conformer aux mutations universelles. Il sied de signaler que le contrôle technique de véhicule est un métier nouvellement introduit en Algérie et suivant l'ouverture du marché de l'automobile à la concurrence des grandes entreprises étrangères. «Nous devrons garantir aux opérateurs et aux investisseurs étrangers une main-d'oeuvre qualifiée afin d'éviter le phénomène de délocalisation et de transfert des capitaux», explique le ministre. Ce dernier n'a pas manqué, à ce propos, de reconnaître la défaillance de son secteur dans certaines disciplines. Pour le moment, atteste M.Khaldi, aucune société étatique ne couvre les besoins du parc national en matière de contrôle technique de l'automobile. Cependant, «nous rattraperons le retard», a-t-il répliqué. Dans le domaine de mécatronique, l'Institut national technologique, sis à Oued Semmar, assure pour l'année en cours la formation de 250 techniciens supérieurs en la matière. Deux entreprises étrangères de l'automobile, Toyota et Citroën en l'occurrence, se sont déclarées partenaires en assurant la prise en charge de toute une session pédagogique. Le volet relatif à l'équipement sera aussi pris en charge et ce, avec un budget d'équipement global estimé à 20 milliards de dinars. Quant à l'enveloppe liée au fonctionnement, le département de El Hadi Khaldi bénéficiera pour l'année 2004-2005 d'un montant évalué à 16 milliards de dinars. Dans la foulée, le ministère de la Formation professionnelle s'apprête à parapher une convention avec le département canadien de l'enseignement professionnel. Ce protocole d'accord, explique le ministre, prévoit surtout la formation de méthodologues, la nomenclature des spécialités ainsi que l'élaboration des programmes d'étude. «C'est un projet de partenariat qui va durer deux années, il permettra à nos élèves d'acquérir des nouvelles techniques pédagogiques», a-t-il conclu.