Au bout de deux jours de négociation, un accord a été finalement trouvé. L'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa procédera incessamment au renouvellement des instances exécutives et à la révision de la composante des commissions, ainsi qu'à l'élection de leurs nouveaux bureaux respectifs. C'est la solution «consensuelle» à laquelle sont parvenues les deux parties protagonistes à la faveur du déplacement d'une délégation du ministère de l'Intérieur que nous annoncions, il y a deux semaines sur ces mêmes colonnes, indique un communiqué de la cellule de communication de la wilaya de Béjaïa. La démarche d'intermédiation initiée par la commission du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, conduite par Mohamed Talbi, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au sein de ce département ministériel, a débouché sur une solution «unanime», ajoute le communiqué. En d'autres termes le groupe FFS, qui a longtemps résisté à l'exigence de la nouvelle majorité composée du FLN, du RCD, du RND et du Forum socialiste, a fini par céder. Après six mois de tergiversations, la solution proposée par la nouvelle majorité pour mettre un terme au dysfonctionnement de l'assemblée, aurait pu être acceptée dès sa formulation en janvier dernier. Adoptée à «l'unanimité» par les élus de l'APW de Béjaïa, cette solution consensuelle ouvre la voie à un règlement de la crise, matérialisée par un blocage total de l'assemblée dès le mois de décembre de l'année dernière, jour du clash entre les élus regroupés d'un côté dans le groupe FFS et de l'autre dans une alliance de différents partis politiques. Une coalition, qui est restée imperturbable des mois durant, multipliant des initiatives pour déboucher sur une solution consensuelle. Conséquemment, le vote du budget primitif a été ajourné à plusieurs reprises pour être retenu finalement dans sa forme administrative, conformément aux dispositions du Code de la wilaya et des prescriptions légales y afférentes. Le groupe du Front des forces socialistes qui préside aux destinées de cette assemblée est allé jusqu'à procéder à une adoption en solo qui finalement a été rejetée par l'administration. Acte majeur relevant des prérogatives fondamentales de l'assemblée, le budget primitif n'a été ni réparti ni adopté par les élus. Une première qui singularise l'APW de Béjaïa dominée par le FFS depuis l'avènement du pluralisme politique. Au bout de deux jours de négociation, un accord a été finalement trouvé. Les trois vice-présidents de l'APW seront redésignés. Il en sera de même pour la composante des différentes commissions permanentes. Une session extraordinaire est prévue dans les tout prochains jours à cet effet. Il sera précédé, annonçait-on hier, par une réunion qui regroupera le président de l'APW et les chefs de groupe APW. Une manière de s'entendre sur les nouveaux prétendants aux différents postes de responsabilité que proposera le président conformément au règlement intérieur de l'institution. Il reste à savoir si les choses évolueront dans le bon sens, sachant le rapport de force qui demeure en faveur de la nouvelle majorité. Cette dernière pourrait imposer ses hommes tout comme il pourrait également rejeter ceux proposés par le président et par ricochet le groupe FFS. Toujours est-il que les deux parties sont condamnées à s'entendre, au risque de voir cette assemblée dissoute. De nombreux chantiers les attendent, à commencer par le budget supplémentaire, la répartition des subventions aux communes et l'examen du dossier de l'ouverture de la saison estivale.