A peine instruites, les commissions des deux mouhafadhas de Béjaïa sont installées et la surprise vient de cette mise en place de ces structures, qui s'est déroulée dans un climat de sérénité le plus total. Les vieux démons qui minent le Front de Libération nationale à Béjaïa seraient-ils définitivement enterrés? La question mérite d'être posée plus particulièrement en cette veille de préparation du Xe congrès du parti annoncé tout récemment par son secrétaire général Amar Saâdani. A peine instruites, les commissions des deux mouhafadhas de Béjaïa sont installées et la surprise vient de cette mise en place de ces structures, qui s'est déroulée dans un climat de sérénité le plus total. Le mot surprise va bien à la situation qui règne présentement au sein de la maison FLN. Une maison, qui nous a habitués à des guéguerres et autres tiraillements à la moindre décision centrale. Cette fois-ci ce ne fut pas le cas. Tout semble baigner dans l'huile. Le week-end dernier, le Front de libération nationale (FLN) a battu le rappel de ses troupes pour une exigence qui précède tout événement important pour le parti. S'agissant cette fois-ci du Xe congrès du parti prévu les 28, 29 et 30 mai à Alger, les deux mouhafadhas de la wilaya de Béjaïa ont procédé à l'installation de leurs commissions respectivement de préparation du congrès. Le vendredi dernier, la commission de la mouhafadha de Béjaïa a vu le jour. Composée de sept membres élus unanimement, cette commission est présidée par le mouhafadh, lui-même, en l'occurrence Abdelhamid MerouanI. Rachid Assas, membre de l'instance exécutive nationale, ne s'est pas montré tendre avec les opposants dont Belkhadem et Belayat, dont il ne jure que de sa «disparition politique» promettant qu'après le congrès «on n'entendra plus parler d'opposition». Faisant montre des intentions du parti après le congrès, M.Assas assure que son parti présidera aux commandes du gouvernement en sa qualité de formation majoritaire au sein de l'Assemblée populaire nationale(APN). En fin stratège, le superviseur de la wilaya de Béjaïa, s'est prononcé pour l'officialisation de tamazighth dans la prochaine révision de la Constitution, mettant même en valeur l'intention de la direction d'en faire son cheval de bataille lors de la campagne pour la révision constitutionnelle. Il réitérera le même discours lors de l'installation de la mouhafadha d'Akbou dont la commission de préparation du congrès est présidée par le mouhafadh Saâdi Djerroud. Joint hier par téléphone, un ex-membre de la mouhafadha de Béjaïa, connu pour son activisme contre la direction actuelle du parti, s'est démarqué de la préparation en cours s'estimant «non concerné». A la question de savoir si une réaction est à prévoir au sein de l'opposition, notre interlocuteur s'est contenté d'une réponse laconique: «Quelle opposition?», «nous n'irons pas au congrès un point c'est tout», coupe-t-il.