Le médiateur de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, entame aujourd'hui à Genève des «consultations séparées» avec les protagonistes du conflit syrien dans une tentative de relancer les négociations dans l'impasse. Les consultations, qui devaient initialement démarrer hier, débuteront Aujourd'hui après-midi, a indiqué un porte-parole de l'ONU, Ahmad Fawzi. M.de Mistura s'adressera d'abord mardi aux médias à 11H30 (09H30GMT). Ces consultations auxquelles participeront les représentants ou ambassadeurs des parties invitées ainsi que des experts, dureront de quatre à six semaines. Les discussions ne seront pas menées entre les différents acteurs mais entre M.de Mistura, ou son adjoint, et chaque délégation afin de voir si les protagonistes «sont prêts à passer (du stade) des consultations à des négociations» basées sur le communiqué de Genève du 30 juin 2012. Le communiqué de Genève est un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit, à l'issue de la première conférence internationale sur la question syrienne, appelée «Genève 1». Mais ce communiqué est resté lettre morte. Et la conférence Genève 2 sous, les auspices de l'ancien médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi, s'était achevée en février 2014 sur une impasse. Débuté en mars 2011 par des manifestations anti-régime, le conflit a dégénéré en une guerre civile complexe. Plus de 220.000 personnes sont mortes et plus de 11 millions ont fui leur foyer. Le 24 avril, M. de Mistura avait indiqué qu'il se donnait jusqu'à la fin juin pour tester la volonté de paix des protagonistes du conflit. Il fera ensuite un rapport au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. L'Iran, qui avait été exclu des deux conférences internationales sur la Syrie organisées par l'ONU en 2012 et 2014, a été invité. L'ONU n'a toutefois pas publié la liste des parties qui ont accepté l'invitation de M. de Mistura. Ces consultations se feront en toute discrétion au Palais des Nations unies à Genève: les bureaux où elles se dérouleront seront bouclés par la sécurité. «Le médiateur a demandé un blackout (silence médiatique, ndlr) pour ces consultations», a expliqué M. Fawzi.