Un porte parole de l'ONU, Ahmad Fawzi, a indiqué que l'Iran, qui avait été exclu des deux conférences internationales sur la Syrie organisées par l'ONU en 2012 et 2014, avait été invité. Le médiateur de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, va entamer le 4 mai à Genève des «consultations séparées» avec les différentes parties prenantes au conflit syrien dans une tentative de relancer les négociations dans l'impasse, a annoncé hier l'ONU, qui a invité l'Iran. Ces consultations auxquelles participeront les représentants ou ambassadeurs des parties invitées ainsi que des experts, dureront de 4 à 6 semaines, a expliqué un porte-parole de l'ONU, Ahmad Fawzi, lors d'un point de presse. Il a également indiqué que l'Iran, qui avait été exclu des deux conférences internationales sur la Syrie organisées par l'ONU en 2012 et 2014, avait été invité. L'ONU n'a donné aucune précision sur les parties syriennes ayant été invitées. M. Fawzi a toutefois précisé que les groupes «terroristes» comme le Front Al-Nosra ou l'organisation Etat islamique n'ont pas été conviés à Genève. Mais, a-t-il souligné, «il y aura ceux qui ont des relations avec eux» et «qui peuvent communiquer avec eux». «Les invitations ont été envoyées aux parties intéressées, en premier lieu aux Syriens, et bien sûr aux acteurs régionaux et internationaux», a-t-il dit. M.de Mistura rencontrera d'abord les représentants des Syriens, a-t-il ajouté. M. de Mistura devait s'exprimer dans la journée devant le Conseil de sécurité de l'ONU. L'objectif de ces consultations est de faire le point sur la situation «presque trois ans après l'adoption du communiqué de Genève» du 30 juin 2012, selon M.Fawzi. Le communiqué de Genève est un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit, à l'issue de la 1ère conférence internationale sur la question syrienne, appelée «Genève 1». En quatre ans, depuis 2011, les violences en Syrie ont fait plus de 220.000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer.. L'implication en 2013 des groupes jihadistes a rendu ce conflit encore plus complexe. En janvier, M.de Mistura avait estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour une nouvelle conférence internationale sur la Syrie, après l'échec de la conférence Genève 2 l'an dernier, tenue sous les auspices de l'ancien médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi. M.de Mistura a été nommé le 10 juillet 2014 envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, en remplacement de M.Brahimi, qui avait jeté l'éponge à la fin mai 2014. La conférence de Genève 2 s'était tenue sans la participation de l'Iran, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ayant retiré son invitation à Téhéran à la dernière minute justifiant cette décision par le refus iranien de soutenir un gouvernement de transition en Syrie comme le prévoit le «communiqué de Genève» du 30 juin 2012.