L'artiste kabyle à la guitare à deux manches revient avec de la nouveauté, un album multiplié par quatre. Après le succès phénoménal enregistré en 1999 avec «Zaâma Zaâma», l'artiste à la guitare à deux manches, Takfarinas, revient avec, dans sa besace pas moins de quatre albums. «Tjmilt Ithlawin» (hommage aux femmes), «hommage aux martyrs du printemps noir, «Chouf chouf» et «honneur aux dames» sont les noms de ces quatre CD inédits, dont les textes et compositions musicales sont signés 100 % Takfarinas, nous a confié son producteur en Algérie, Djerman Belaïd. En effet, la sortie internationale de ces opus est attendue pour le 25 octobre prochain idem en Algérie chez Izem. L'album qui a nécessité 18 mois de travail pour sa réalisation, s'est effectué, nous, a-t-on appris, en Angleterre, en Allemagne, aux Etats-Unis et en France. Il sera distribué en France grâce à BMG international une grosse maison d'édition connue dans le monde. Pressé par Universal Disc, l'album coûtera 100 DA la K7 et 150 DA le CD, prix très raisonnable pour parer à toute velléité de piratage, fléau qui parasite l'industrie du disque en Algérie et gêne malheureusement, son essor. Et comme nous le savons, tout piratage nuit à l'évolution et à l'équilibre de l'artiste. Aussi Izem assure-t-il au public la meilleure qualité de son. Pas besoin donc d'aller voir ailleurs. 29 titres composent ce nouveau produit exceptionnel de Takfarinas. On y compte aussi, 17 titres en kabyle et 12 en français, réalisés avec les plus grands arrangeurs européens, notamment les musiciens de Bob Marley. On notera également, la participation de l'orchestre symphonique du roi du Maroc, un duo avec une célèbre chanteuse de jazz américaine, un duo avec un rappeur chinois et un autre avec le groupe MBS. Ainsi, que d'autres duos avec des chanteurs belge et français. Takfarinas insuffle au chaâbi, lors d'un morceau saisissant, une note de modernisme et de fraîcheur tout comme il peut chanter sur un seul instrument, le piano en l'occurrence. Il ne fait aucun doute aujourd'hui que Takfarinas est, avec près de 20 ans de carrière, un des musiciens et chanteurs complets et accomplis, qui à l'image d'un Aït Menguelet, mais dans un registre différent, a su porter la musique berbère au firmament et la faire voyager sur tous les continents. Artiste universel, talentueux et créatif, sa musique, nous indique-t-on, a été «conçue à la manière de la world music». Pour en savoir plus, une conférence de presse est prévue juste avant le mois de Ramadan, probablement le 13 et à l'hôtel El-Djazaïr ex-Saint Georges. Et puis après, on espère le voir animer un concert dans son propre pays pour changer. Pourquoi pas? L'appel en tout cas est lancé par son producteur Izem. Avis aux organisateurs de spectacles, notamment à l'Etat.