Outre le manque d'enseignants et de places pédagogiques, pas moins de 1 000 lits font également défaut. Un déficit de 1000 lits est enregistré à Skikda outre les problèmes d'hébergement et de transport des étudiants et des enseignants de l'université. Ces questions, jugées cruciales ont été au centre des activités et préoccupations du nouveau wali, Tahar Melizi, lors de sa première sortie sur le terrain. L'université de Skikda, qui accueille cette année pas moins de 4200 nouveaux étudiants, enregistre en matière d'hébergement un déficit jugé fort important, ce qui nécessite des solutions provisoires en attendant la réception des nouvelles structures d'accueil. A ce propos, les responsables locaux de ce secteur évoquent 2 500 lits qui sont sur le point d'être assurés au sein de la cité universitaire. Toujours est-il que lors de sa tournée, le wali a inspecté successivement le projet d'un centre d'accueil de personnes âgées à Fissa Boukenna, l'internat du lycée Rachid Loucif à la cité Bordj Eddib ainsi que le projet de 75 logements sociaux de type F1 et F2 au quartier dit des 420 Logements. Ces structures, précise-t-on, pourraient servir à héberger temporairement les nouveaux étudiants afin de pallier le déficit enregistré dans ce domaine. La solution de fortune, comme ne laissent pas de l'admettre les autorités locales, n'est pas un cas typique à la wilaya de Skikda. Le nombre important de nouveaux bacheliers, puisque le taux de réussite national cette année ayant avoisiné les 40% , a fait que l'ensemble des universités, campus et structures d'accueil à travers le pays ont été débordés et incapables de prendre en charge le flux de nouveaux étudiants devant fréquenter pour la première fois les «amphis». Il est donc établi que ces palliatifs ne sauraient être adoptés comme des solutions durables. C'est pour cette raison, du reste, que lors de sa visite au niveau des différentes structures pédagogiques que compte la wilaya, le tout nouveau wali a donné des instructions pour accélérer le rythme des travaux afin que l'ensemble des infrastructures en chantier soient prêtes dès la rentrée universitaire. Il a, à cette occasion, assuré les responsables concernés de sa volonté «d'oeuvrer pour le développement de l'université de Skikda, insistant sur le respect des délais de réalisation». La question relative aux délais de livraison est, au demeurant, devenu le maître mot chez l'ensemble des responsables algériens depuis que des instructions très fermes en ce sens ont été édictées par le gouvernement dans le but de réduire les énormes déficits et le manque à gagner engendrés par les retards dans les livraisons. L'université de Skikda, il faut le rappeler, compte au total 13.500 étudiants dont 2090 nouveaux. Les capacités d'hébergement de cette structure ne dépassent pas actuellement 6200 lits. L'institution regroupe trois facultés (sciences de l'ingénieur, droit et sciences administratives, lettres et sciences humaines). Les autorités étudient en ce moment la possibilité d'élargir le faisceau de formations supérieures dispensées en projetant la création prochaine de facultés des sciences vétérinaires, agricoles et de médecine. Selon le recteur de l'université, cette institution de l'enseignement supérieur a conclu un accord de coopération avec l'université Paris XIII (France) dont le recteur est attendu prochainement à Skikda. En attendant, la faculté de Skikda, qui vise loin et haut, devra se contenter de solutions de fortune dans l'espoir de renouer avec des lendemains meilleurs.