Plusieurs terroristes ont été neutralisés et des ratissages discrets continuent à être menés. Plusieurs éléments du Gspc ont été arrêtés ou abattus dans différents endroits du centre et de l'est du pays, ces derniers jours, asséchant jour après jour les maquis de leurs éléments les plus actifs. Avant-hier seulement, un terroriste du Gspc a été arrêté, à Adrar, dans la ville de Iflissen, à une cinquantaine de kilomètres de Tizi Ouzou, avec son arme encore à la main, «sur la base de renseignements fournis par un citoyen», précise une source militaire. Côté militaire, on note qu'un soldat et un islamiste armé ont été tués lors d´un accrochage entre un groupe islamiste et une unité de l´armée qui effectuait une opération de ratissage dans la région boisée de Toudja, près de Béjaïa, en fin de semaine, alors qu' un autre islamiste armé a été abattu par les forces de sécurité dans les monts de l´Edough, dans la région d´Annaba, à quelque 600 km à l´est d´Alger. A cela , il faut ajouter la neutralisation , il y a une semaine, à l'est de Boumerdès, de trois terroristes appartenant à une section locale du Gspc. La cellule activait principalement sur l'axe Dellys-Leggata-Sahel Bouberak. Durant le ratissage mené par des contingents de l'ANP depuis plusieurs mois, et de façon continue dans les maquis ouest de la Kabylie, trois militaires ont été blessés mardi passé par une bombe au passage de leur patrouille dans la forêt de Sidi Ali Bounab. Dans le chapitre des redditions, deux terroristes armés se sont rendus aux autorités à Sétif et Jijel, avec armes et bagages, en fin de semaine. Le premier, H. M., originaire d'Al Aouana, s'est rendu avec son fusil semi-automatique «Seminov» à la main. Le second, B.T.,natif de la région d'Erraguène, s'est rendu aux autorités militaires de Sétif, muni de son arme automatique «Kalachnikov» et de sa radio de liaison «GP 300». Cette offensive de l'armée intervient juste après le démantèlement et l'arrestation d'un "groupe terroriste" composé de ses treize membres, la semaine dernière, dans la région de Tlemcen. Des armes, des munitions et des "documents subversifs" ont été saisis lors de ces arrestations à Tlemcen et dans la localité de Maghnia, proche de la frontière marocaine, avait indiqué une source militaire. Le "groupe terroriste", créé il y a près d´un an, et dont les éléments ont entre 20 et 58 ans, préparait notamment des enlèvements avec demande de rançon et se livrait à la contrebande. En fait, plusieurs ratissages sont coordonés un peu partout à travers les maquis terroristes, avec une plus grande concentration sur les maquis de Toudja. Selon une source sécuritaire digne de foi, la direction actuelle du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) s'y trouverait, afin de restructurer les unités de combat, largement mis en déroute par les militaires dans la Kabylie et les maquis de l'Est, qui représentent les principaux fiefs des troupes de la «Djamaâ salafiya». Le Gspc reste le groupe armé le plus dangereux en Algérie, malgré ses pertes enregistrées depuis juin 2004, c'est-à-dire depuis la mort de son chef Nabil Sahraoui dans un accrochage avec les militaires dans les hauteurs d'El Kseur. Estimées a quelque centaines d'hommes en arme, entre 250 et 400, selon des sources militaires, ce sont ses cellules dormantes et ses réseaux de soutien, estimés à quelque milliers, qui font le plus peur. Disséminés partout dans le tissu urbain des grandes villes, ils attendent patiemment l'heure propice pour passer à l'action violente. L'autre particularité du Gspc pour l'année 2006 est celle d'avoir contracté des «alliances stratégiques» avec des groupes armés réduits et en nette perte de vitesse, à l'ouest du pays. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'assassinat de quatre agents de la société publique des eaux, assassinés le 7 janvier dernier dans la région de Tissemsilt, à 300 km au sud-ouest d´Alger, par un groupe islamiste armé. Les quatre hommes revenaient d´une mission lorsqu´ils ont été tués sur la route près de la localité de Theniet El Had, région d'activité du GIA, mais où le Gspc a pris pied.