Le Conseil de sécurité des Nations unies a souligné la nécessité d'une solution pacifique à la crise qui secoue le Burundi, en appelant toutes les parties à «faire preuve de retenue» et à éviter le recours à la violence. Dans un communiqué publié vendredi soir, les 15 membres du Conseil ont «appelé toutes les parties à faire preuve de retenue, à ne pas recourir à la violence ni à des représailles, à régler pacifiquement les différends et à faire de la paix et de la stabilité du Burundi des priorités». Le Burundi, en particulier sa capitale Bujumbura, est depuis le 26 avril le théâtre de manifestations émaillées de heurts parfois violents opposant les anti-troisième mandat que brigue le président Pierre Nkurunziza à la police et aux jeunes du parti au pouvoir (Cndd-FDD), faisant au moins 20 morts. Jeudi, des putschistes ont lancé deux offensives pour tenter de prendre le contrôle de la radio et télévision nationale burundaise (RNTB), gardée depuis mercredi par les forces restées loyales à Pierre Nkurunziza. Ils ont échoué, après des affrontements à l'arme lourde avec le camp adverse. Condamnant les troubles violents dans le pays, le Conseil de sécurité a appelé les autorités burundaises à «résoudre la crise tout en respectant les libertés fondamentales et les principes de l'équité de procès et de la régularité de procédure». Les membres du Conseil de sécurité ont également «appelé au retour sans délai de l'Etat de droit et à l'établissement d'un véritable dialogue entre tous les Burundais afin de créer les conditions nécessaires à la tenue d'élections pacifiques, transparentes, ouvertes et crédibles et conformes à l'esprit des accords d'Arusha, y compris aux libertés fondamentales d'expression et de réunion pacifique».