Le mouvement touchera plusieurs wilayas On apprend par ailleurs que le mouvement touchera également les diplomates et qu'un intérêt particulier sera accordé aux postes en Afrique. Une fois les nouveaux ministres installés à la faveur du dernier remaniement gouvernemental, place à de nouveaux walis. De sources sûres, on a appris hier, que le président Bouteflika entamera, vers le début de juin prochain, un large mouvement des walis. Selon les mêmes sources, le mouvement touchera plusieurs wilayas et verra de nouveaux walis promus et d'autres, les retraitables, seront remerciés. On cite entre autres les wilayas de Mascara, Oran, Béjaïa, Béchar, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, Djelfa, Taref, Skikda, et probablement Alger. D'une pierre deux coups, l'opération mettra un terme à une situation inédite, à savoir la vacance du pouvoir exécutif à la tête des wilayas de Annaba, Aïn Témouchent et Relizane gérées par des SG. Nos sources soulignent également que ce mouvement sera jalonné de grandes surprises, notamment dans la promotion de jeunes compétences, l'arrivée de nouvelles figures dans la gestion locale et surtout la promotion des femmes presque absentes dans le nouvel Exécutif de Sellal. Il sera question, précisent nos sources, de faire valoir le principe de «la méritocratie», le sens de l'innovation et l'esprit d'initiative. En somme, il s'agit de refléter une dynamique sociale animée par une jeunesse qui s'impatiente sous une chape imposée par une génération qui refuse de passer le flambeau. Ce mouvement apportera donc du sang neuf à une gestion locale sclérosée et souvent décriée. Il n' y a qu'à voir les foyers de tension omniprésents dans plusieurs régions du pays, au Sud comme au Nord sans que des solutions durables ne soient proposées. D'autre part, ce mouvement des walis sera un prélude à un découpage administratif effectif. Dans son programme électoral, péremptoirement, d'avril 2014, le président Bouteflika a promis un nouveau découpage territorial. Il a réitéré cette promesse au lendemain de sa réélection, notamment durant le Conseil des ministres tenu le 7 mai 2014, où il a donné son feu vert pour la création de nouvelles wilayas dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Ces nouveaux postes seraient à coup sûr des débouchés pour les jeunes énarques dont l'ambition ne s'arrêtera pas au poste de wali puisque l'actuel Premier ministre semble puiser, pour son Exécutif, dans le gisement des walis. Près de 10 ministres dans l'actuel gouvernement sont d'anciens walis. On apprend par ailleurs que le mouvement qui aura lieu vers le mois de juin avec la fin de l'année scolaire touchera également les diplomates. Nos sources précisent sur ce point qu'un intérêt particulier sera accordé aux postes du continent africain. L'Algérie économique en phase de restructuration de son industrie pour une plus grande compétitivité se cherche, à terme, des marchés alternatifs qui fourniront des débouchés pour ses produits. Face aux difficultés financières induites par la chute des prix du baril, l'Algérie a décidé de regarder vers le Sud et de prospecter le marché africain. C'est le virage de la diversification de son économie qui se négocie et pour les besoin de cette opération, nos sources indiquent que les futurs postes diplomatiques en Afrique seront chargés de cette mission spéciale: la diplomatie économique qui nécessite des diplomates jeunes ambitieux, dynamiques et rompus à la négociation. Comment convaincre les entreprises africaines, comment vendre l'image de l'Algérie et ses avantages comparatifs dans ce marché en pleine expansion et compétitif. Il faut une démarche réfléchie, dans la durée, avec un marketing spécifique. Tel est le défi qui se présente au gouvernement qui n'a pas le choix que de mobiliser les compétences requises à cette tâche qui s 'annonce déterminante pour sa stratégie économique qui vise un redéploiement effectif sur le continent africain.