Après une dizaine d'années, des familles ont trouvé refuge au niveau de ce site qui devait être rasé, conformément à la décision de l'Onou datée du 14 février 2005. Les dizaines de familles de la cité Cumo près d'Es Sénia, qui se sont retrouvées sans toit suite à l'incendie géant qui a ravagé leurs chalets, seront totalement prises en charge. «Ces sinistrés seront relogés dans les plus brefs délais», a-t-on appris. En tout, ce sont 25 familles, ayant perdu tous leurs biens lors du brasier, qui sont concernées par une telle mesure. En attendant, elles devront prendre leur mal en patience en prenant comme lieu de refuge la base-vie du tramway d'Oran. «Une telle mesure, qui est provisoire, risque de s'inscrire dans la durée tant le provisoire se pérennise à Oran», appréhende d'ores et déjà un père de famille sinistrée. Cet important incendie s'est déclaré en début de semaine dans l'ex-résidence universitaire Cumo à Es Sénia. Selon la Protection civile, le feu qui a été provoqué par un court-circuit a nécessité la mobilisation d'un important dispositif de sécurité composé de près de 100 agents de la Protection civile et une vingtaine de camions de lutte contre le feu. Au bilan de l'opération de l'extinction du feu, plusieurs chalets mitoyens ont été ravagés. Sur le champ, la colère des habitants du bidonville ne s'est pas fait attendre, les sinistrés sont sortis dans la rue et barricadé la route entre Es Sénia et l'aéroport d'Oran revendiquant leur droit au relogement. Jugeant difficiles les conditions de vie dans lesquelles ils se sont retrouvés, les protestataires qui ont procédé à des jets de pierres, ont installé des blocs de pierres et autres près du terminus du tramway, non loin de l'IAP. Dans la même journée, la route a été complètement obstruée sous les regards d'un important dispositif de sécurité dépêché sur les lieux. N'y a-t-il pas de fumée sans feu? En dépit de la version officielle donnée quant aux raisons ayant provoqué l'incendie, ce dernier demeure tout de même énigmatique vu que la cité qui a été calcinée a fait l'objet de litige entre la direction régionale des oeuvres universitaires et ses occupants. La résidence universitaire Cumo avait été rayée de la liste des résidences appartenant à l'Office national des oeuvres universitaires (Onou), le 15 décembre 2003. Depuis une dizaine d'années, des familles ont trouvé refuge au niveau de ce site qui devait être rasé, conformément à la décision de l'Onou datée du 14 février 2005. Aujourd'hui, les autorités locales se retrouvent avec un problème inextricable sur les bras, par la faute d'une mauvaise gestion d'un dossier. Aussi, les oeuvres universitaires d'Es Sénia ont été interpellées, il y a de cela près de 5 ans, par les responsables de la Sonelgaz pour non-règlement d'une grosse facture de consommation de l'énergie électrique. A Oran, on continue à jouer avec le feu. Les services de la Protection civile enregistrent chaque jour plusieurs cas d'incendie. Le dernier à signaler: pas moins de 12 hectares de forêt ont été ravagés dimanche dernier dans la commune de Hassi Ben Okba. En tout, 5 hectares de pins d'Alep, 4 hectares de maquis et 3 hectares de broussailles. Pour sa maîtrise, des équipes de la Protection civile, épaulées par celles de la Conservation des forêts. Un autre cas a été enregistré en début de semaine dans le chef-lieu de la commune de Aïn El Turck, très précisément à Bouiseville lorsqu'un incendie s'est déclenché dans un dépôt de bouteilles de gaz d'une station- service Naftal. Dans cet incendie, une série de déflagrations a été entendue avant que le feu ne se propage effrayant les automobilistes et les passants qui ont pris la fuite aussitôt. Dans le tas, un immense nuage de fumée a vite fait d'envahir le ciel de Aïn El Turck provoquant une vive panique parmi les habitants.