Ce matin, à partir de 10h, la rue kabyle chère à la citée des Genêts, devra en principe battre le pavé du côté du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, sur l'initiative du comité de sauvegarde de la JS Kabylie, composé essentiellement d'anciens joueurs, et d'autres ex-dirigeants des Canaris du Djurdjura. Une marche qui aura pour principale revendication, celle d'exiger coûte que coûte le départ de Moh Chérif Hannachi, tant l'actuel boss kabyle ne pourrait plus désormais, selon ses nombreux détracteurs, continuer à présider aux destinées du club N°1 de la Kabylie. Pour cause, ledit comité mis en place très récemment, et dont le dernier communiqué en date a appelé au rassemblement aujourd'hui de tous les fidèles de la JSK, retient de nombreux et graves griefs contre Moh Chérif Hannachi. Accusé ouvertement d'avoir plongé le plus prestigieux club du pays, dans une situation sans précédent, notamment au cours de cette saison 2014-2015, Hannachi se retrouve désormais, réellement confronté à des hommes, et pas n'importe lesquels, visiblement plus que jamais décidés à mettre fin au règne sans partage de l'actuel président de la JS Kabylie. Des membres du comité de sauvegarde de la JSK, à l'instar de Abdeslam Kamel, ou bien encore Salah Meriem, l'ex-avocat et ancien dirigeant du club kabyle, ont encore répondu aux dernières accusations portées à leur égard par Moh Chérif Hannachi, en des termes très clairs, et qui s'appuient selon eux sur des faits très concrets, qui reflètent la vérité, et à travers laquelle ce dernier aurait bel et bien pris possession de la JS Kabylie. Pour l'ancien avocat des Canaris, Moh Chérif Hannachi s'est érigé depuis fort longtemps en véritable et unique patron, se permettant de porter la double casquette de président du CSA, et celui du CSP, sans avoir jamais pris le soin de convoquer à ce jour la moindre assemblée extraordinaire, comme il est clairement stipulé par la réglementation en vigueur, et notamment selon les nouveaux statuts mis en place depuis juin 2010, et relatifs au professionnalisme. Toujours selon Salah Meriem, Moh Chérif Hannachi ne peut en aucun cas décider de lui-même de l'ouverture du capital du club, encore moins de choisir tout seul les membres du conseil d'administration, sans passer par l'aval de l'AG extraordinaire. Il est vrai qu'en la matière, l'avocat en question n'a pas du tout tort, d'autant plus que tous les clubs dits professionnels des Ligues 1 et 2, sont en principe soumis à une réglementation très claire, que les pouvoirs publics doivent obligatoirement en être les garants, via le ministère de la Jeunesse et des Sports, ou bien à travers la direction actuelle implantée au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour exemple, lorsque Saïd Allik avait décidé en juin 2010 d'ouvrir le capital de l'USM Alger aux frères Haddad, l'ex-président des Rouge et Noir avait pris le soin de le faire en présence d'une assemblée générale, cautionnée de surcroît par une représentant du MJS. En d'autres termes, aucun président de club n'a le droit d'établir le moindre procès-verbal en solo, encore moins le parapher sans l'aval des actionnaires. Or à ce jour, il semblerait bien qu'en l'état actuel, la gestion interne de la JS Kabylie pose un véritable problème d'ordre réglementaire, d'autant plus qu'un président n'a nullement le droit de chapeauter deux entités à la fois. Pour preuve, un club amateur et un autre régi par une SPA, ne peuvent en aucun cas être gérés par une même personne, même si ces deux associations portent un sigle identique. Quant aux derniers propos en date de Abdeslam Kamel, ils viennent s'ajouter aux nombreux et graves griefs retenus contre Moh Chérif Hannachi, qui émanent tous de la part de ses anciens coéquipiers, dont certains exigent désormais le départ, via un comité qui entend bien initier plusieurs opérations, afin de destituer le président de la JSK. Il faut simplement espérer que la marche prévue se déroule sans connaître le moindre incident, ni aucun débordement, et qu'elle soit surtout à la hauteur du prestige de la JSK, et celle de tous les initiateurs de cette manifestation, sans précédent en Kabylie. Une marche pacifiste, et surtout loin de toute violence, comme l'a exigé Djamel Menad. Il est vrai que le facteur violence a trop pénalisé l'un des clubs les plus populaires du pays.