Dans cette composante, on retrouve tous les fidèles de M. Saâdani mais aussi quelques nouvelles figures. Sans nul doute, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a réussi à renforcer le contrôle du parti à l'occasion du Xe congrès, clôturé samedi dernier. L'un des points les plus soulevés est la composante du comité central dont le nombre de membres passe de 351 à 489 et le nombre de réunions par an passe de deux sessions à seulement une. Dans cette composante, on retrouve tous les fidèles de M. Saâdani mais aussi quelques nouvelles figures, à l'image de Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, Abdelkader Kadi, ministre de l'Agriculture et Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur. Le secrétaire général, fort du soutien du président du parti, s'est débarrassé de tous ses adversaires qui réclamaient sa tête pendant de longs mois. Au sein du comité central, l'instance suprême entre deux congrès, il n'y a plus les Salah Goudjil, Abderrahmane Belayat, Abdelkrim Abada, Abelaziz Ziari, Abdelaziz Belkhadem, El Hadi Khaldi et les autres opposants les plus en vue de la direction nationale. En revanche, les jeunes et les femmes sont présents en force dans cette instance. «Le secrétaire général a tenu sa promesse concernant le rajeunissement et l'introduction des femmes au comité central. Une fois de plus, le FLN a donné l'exemple pour permettre à la nouvelle génération de prendre les rênes du parti et donner à la femme la place qui lui revient de droit pour participer à la construction de l'avenir de notre pays», souligne Saïd Lakhdari, réélu membre du comité central. C'est à juste titre que notre interlocuteur considère que le dernier congrès du FLN «constitue un véritable coup de starter pour l'édification de la IIe République». «Ce qui s'est passé à l'occasion du congrès entre dans le cadre des réformes politiques du président», a-t-il assuré. Elu deux fois députés, deux fois mouhafedh du parti dans la wilaya de Tizi Ouzou et deux fois membre du comité central, M.Lakhdari est appelé à jouer un rôle important dans l'avenir du parti majoritaire. La mouhafadha de Tizi Ouzou est parmi les rares mouhafadhas qui n'ont connu aucun remous durant les longs mois de crise traversée par le FLN. Contrairement à plusieurs autres wilayas, la structure de Tizi Ouzou est restée stable et la création, en son sein, de deux nouvelles mouhafadhas (Draâ-El-Mizan et Azazga) s'est faite sans contestation. C'est aussi grâce au travail de la mouhafadha de Tizi Ouzou, à sa tête Saïd Lakhdari, que le FLN a inscrit au titre de son programme officiel la question de l'officialisation de la langue amazighe, après l'avoir soumise dans le cadre de la révision de la Constitution. L'autre nouveauté de la composante du comité central est que pour la première fois, des régions reculées du pays ont des représentants au sein de l'instance suprême du parti majoritaire. C'est le cas de la commune de Frikat (sud de Tizi-Ouzou) où le député Amar Arib est élu membre du comité central. Le comité central qui est actuellement acquis au secrétaire général, Amar Saâdani, le restera-t-il pour tout le mandat en cours?