Le comité de sauvegarde de la JSK a saisi les autorités locales afin que ces dernières assurent à l'avenir une gestion transparente du club et supervisent de près le futur conseil d'administration. Actualité oblige, sans précédent en Kabylie, liée directement au plus prestigieux club du pays durant plusieurs décennies, la marche initiée avant-hier matin à Tizi Ouzou par le comité, de sauvegarde de la JSK et à laquelle a pris part un nombre impressionnant de supporters, en réponse à l'appel lancé par ledit comité, le message est désormais très clair à l'égard de Moh Chérif Hannachi. Pour cause, l'ensemble des présents à cette dernière manifestation populaire qui a visiblement connu un franc succès, selon Iboud, l'un des principaux initiateurs de cette nouvelle contestation, tous étaient unanimes, pour exiger le départ définitif de l'actuel boss kabyle. Djamel Menad qui a figuré en première ligne aux côtés de nombreuses, illustres et authentiques figures emblématiques du club N°1 de la Kabylie, a déclaré avec force et beaucoup de conviction de sa part, qu'aujourd'hui la JSK a été complètement vidée de sa sève et qu'il sera très difficile de redorer le blason de ce prestigieux géant du football national. Pour Menad, la situation est telle au sein de son club de coeur, que la reconstruction de la JS Kabylie, s'annonce des plus laborieuses, et devra se faire obligatoirement avec l'aide de tous. Pour Hamid Sadmi, ou bien Mehdi Cerbah, l'emblématique ex-keeper de l'EN et des Canaris, la JSK a touché le fond. Même son de cloche pour l'ancien portier kabyle, en l'occurrence Amara, qui a estimé que suite à cette grande marche, Moh Chérif Hannachi doit comprendre de lui-même qu'il doit partir, d'autant plus qu'en Kabylie, il existe encore des hommes capables de sauver le club. Cette dernière marche qui a battu le pavé depuis le stade du 1er-Novembre jusqu'à l'ancienne mairie de Tizi Ouzou, a été aussi marquée par la présence de Rachid Dali, qui a tenu à se joindre à tous ses anciens camarades de la belle époque, en déclarant de son côté, qu'il s'est vraiment senti très mal de voir où en est arrivé ce club dont il avait porté les couleurs avec beaucoup de succès durant les années 1970. Il est vrai que l'ancien baroudeur attitré de la JSK a longtemps figuré parmi les nombreux joueurs qui ont par le passé porté très haut la JS Kabylie, partout en Algérie et sur le continent africain. Il est vrai aussi que les joueurs d'antan n'ont strictement rien de comparable avec la plupart des générations suivantes et dont les dernières ont rarement réussi à maintenir le standing de ce club que toute une région considère comme un authentique patrimoine. Devant une telle mobilisation sans précédent et qui semblait être incontournable, tant la JSK n'a pas cessé de régresser sur tous les plans, au moment où l'état de santé du président Hannachi, très malade, ne lui permet pas de poursuivre sa mission, ses proches et même sa propre famille, sont tous d'avis pour que ce dernier quitte au plus vite la JSK. Il est clair que le facteur santé joue désormais un rôle prépondérant dans la vie de Moh Chérif Hannachi, dont les 25 années passées à la tête de la JSK, ont fini par l'user sur tous les plans. Hannachi ne fait plus aucune unanimité autour de lui, dans une région complètement dépitée et totalement exaspérée par cette dernière saison, au cours de laquelle la JSK a encore failli connaître les affres de la relégation. Toute la Kabylie soutient désormais le comité de sauvegarde de la JSK, et ledit comité a pris le soin de saisir officiellement toutes les autorités locales compétentes en la matière, afin que ces dernières assurent à l'avenir une gestion transparente du club et supervisent de près le futur conseil d'administration. D'autres opérations en la matière sont au programme, toujours sous l'initiative du comité sus-cité, et au sein duquel, les Iboud, Menad et autres Aït Djoudi ont décidé d'un commun accord de mettre un terme à une situation qui a longtemps pénalisé la JS Kabylie.