Grandeur et décadence, la JSK joue son maintien parmi l'élite qu'elle n'a jamais quittée depuis son accession en 1969, dans une atmosphère marquée par une situation d'échec presque sans précédent à tous les niveaux. Actualité oblige, la guerre des mots que se livrent depuis plusieurs saisons déjà Mouloud Iboud et Moh Chérif Hannachi, a pris une tournure très grave et confirme aujourd'hui une atmosphère pourrie, et surtout malsaine entre deux hommes forts par le passé, au sein du club n°1 de la Kabylie. Il est clair que Mouloud Iboud n'est pas près de se taire aujourd'hui. Pour cause, tant que la JS Kabylie sera présidée par Hannachi, le premier nommé considère aujourd'hui son club de toujours, comme étant devenue désormais une propriété privée du président actuel des Canaris du Djurdjura. Il est vrai qu'en la matière, ce n'est nullement la première fois que Iboud accuse ouvertement Hannachi concernant sa main-mise totale sur la formation kabyle. Mais cette fois, l'ancien capitaine emblématique de la JET, et ex-président de la JS Kabylie, est revenu à la charge, pour dénoncer avec force une première fois, les dérives actuelles de son club de coeur, avant de récidiver, en guise de réponse aux dernières graves déclarations de Moh Chérif Hannachi. Un règlement de comptes qui perdure, sous le regard dépité de millions de téléspectateurs, et de milliers de lecteurs sportifs, de plus en plus avides de ce type de conflit ouvert, mais ô combien très préjudiciable au club kabyle, parmi les plus prestigieux du pays. Pour cause, le bras de fer que se livrent aujourd'hui par presse interposée et les différents plateaux de chaînes TV, les deux hommes sus-cités traduisent tout simplement l'état de déliquescence dans lequel s'est retrouvée aujourd'hui la JS Kabylie. Au-delà des multiples différends qui opposent aujourd'hui Mouloud Iboud et Moh Chérif Hannachi, et ils sont légion et assez sérieux pour les passer sous silence, cette grave division entre les deux hommes en question, ne fait qu'enfoncer davantage la JS Kabylie, et sert surtout les intérêts de personnes bien connues en Kabylie. Pis, lorsque Hannachi menace Iboud de dénoncer publiquement certaines choses si jamais ce dernier persistera dans ses attaques envers sa personne, que faut-il retenir de ce type de propos devenus très coutumier dans la bouche du président de la JSK? Grandeur et décadence, les Canaris jouent dans l'immédiat leur maintien parmi l'élite que la JS Kabylie n'a jamais quittée depuis son accession en 1969, et dans une atmosphère profondément marquée par une situation d'échec, presque sans précédent à tous les niveaux de ce club qui faisait la fierté de l'Algérie du foot. En réalité, Hannachi récolte tout simplement ce qu'il a lui-même semé, et surtout s'est évertué à mettre en place autour de lui, envers et contre tous. Alors forcément, un homme comme Mouloud Iboud, n'est pas près de lâcher Hannachi, tant que la JSK continuera d'accumuler échec sur échec, à tous les niveaux, et ils sont devenus de plus en plus flagrants. Au risque de nous répéter: Moh Chérif Hannachi ne peut plus se permettre de gérer continuellement en solo la JSK car ce club n'est pas n'importe quel club de football. Pour cause, son sigle symbolise à lui seul un authentique patrimoine que personne n'a le droit de revendiquer, au risque de courir à sa perte. La JS Kabylie n'appartient ni à Hannachi, ni à autrui. Du temps de sa splendeur, la JSK prenait toujours le soin de laver son linge sale en famille, et entre des hommes d'honneur, parce que soucieux du prestige de ce très grand club, devenu aujourd'hui à son tour, au coeur de spectacles et de scandales de très mauvais goût. Ce samedi à Oran, les Canaris joueront leur maintien en Ligue 1, un de plus sous l'ère du président Hannachi, en espérant que l'actuel représentant de la FAF soit entendu à Caire par la CAF.