La critique dans la presse doit être «constructive et loin de l'injure et de l'invective», a estimé hier à Aïn Defla le ministre de la Communication, Hamid Grine. «Dans le monde de la presse, la critique est inévitable, mais le journaliste doit l'utiliser pour améliorer les choses et non pas pour porter atteinte à des responsables ou à des institutions de l'Etat», a indiqué le ministre au cours d'une conférence de presse qu'il a animée à l'issue de sa visite de travail dans la wilaya. M.Grine a insisté, d'autre part, sur la nécessité de vérifier et de confirmer toute information avant de la publier en vue d'«assurer la crédibilité du journaliste et du média concerné». «La vérification de l'information doit être le souci principal du journaliste, car elle constitue un des piliers du professionnalisme», a-t-il insisté à cet effet. Il a également invité les journalistes à veiller «à ne pas confondre rapidité avec précipitation» dans l'exercice de leur travail, notant que «la recherche du sensationnel à tout prix constitue souvent la cause de la précipitation.» Evoquant la formation, le ministre a affirmé que «la meilleure des formations est celle faite sur le terrain», mettant l'accent sur la nécessité pour le journaliste de «se former chaque jour, voire chaque heure». Il a fait remarquer dans ce contexte que «sans la volonté de changer et d'aller de l'avant, le journaliste est condamné à la stagnation et ne pourra pas évoluer même s'il est encadré par le meilleur formateur au monde». Le ministre s'est rendu, dans le cadre de sa visite, à la radio locale de Aïn Defla, et a procédé à la mise en service d'un système de transmission multimédia par satellite (dénommé Menos) qui permet de «se passer d'un centre nodal pour l'échange d'émissions avec les autres radios locales». «Un travail colossal est assurément effectué par les radios locales», a assuré le ministre, signalant que la disparition des zones d'ombres en 2016 permettra aux radios locales d'être captées sur la quasi-totalité du pays.