Vainqueur de la coupe du Portugal avec le Sporting, Islam Slimani est revenu dans cet entretien accordé à Francefootball sur cette performance ainsi que ses ambitions personnelles. L'International algérien, désigné meilleur joueur de la finale, revient sur une saison bien remplie. Francefootball: Vous avez été menés 2-0 pendant 85 minutes face au Sporting Braga. Y avez-vous toujours cru? Islam Slimani: Je savais que ce n'était pas fini. Je me suis battu jusqu'au bout pour terminer le travail. A 10 contre 11, c'est toute l'équipe qui y croyait. Le scénario n'était pas favorable du tout avec cette expulsion prématurée. Que s'est-il dit à la mi-temps dans le vestiaire? On s'est tous regardés et on s'est dit que c'était faisable. Pour la simple et bonne raison qu'on a déjà réussi à le faire. On est resté concentré et solidaire. A la 85e minute, vous permettez au Sporting de réduire le score d'une frappe de l'extérieur de la surface. Pouvez-vous nous raconter votre but? J'enchaîne deux crochets, je vois le gardien partir sur le côté gauche, je me dis tout de suite qu'il faut que je cherche le petit filet opposé. Il est certain que ce but a fait basculer le match. Que représente ce trophée pour le Sporting Portugal? C'est le premier remporté depuis 2008. C'est quelque chose de fantastique pour les supporters. Après le match, on a retrouvé nos fans dans notre enceinte de José Alvalade. On a fêté ça ensemble. Face à la domination de Benfica et de Porto, le Sporting est-il en train de revenir au premier plan? Oui, c'est clairement une belle saison. On a disputé la Ligue des champions sans être ridicule, loin de là. On finit sur le podium avec cette troisième place qualificative pour le tour préliminaire de la C1. Et puis, on a gagné un trophée avec cette coupe du Portugal. C'est une saison phénoménale. Malgré les blessures et la CAN, vous bouclez votre meilleure saison sur le plan statistique (12 buts en 20 matchs en Superliga, 15 en 30 matchs toutes compétitions confondues). Comment jugez-vous votre année? Je pense qu'elle est positive. J'ai raté 18 matchs avec le Sporting à cause de la CAN et des blessures. Honnêtement, si j'avais pu être sur le terrain, j'en aurais mis plus. Et puis, je ne tire pas non plus les penalties. Arrivé comme un anonyme en Europe, il y a deux ans, vous êtes désormais un buteur coté sur le marché européen. Votre valeur marchande est passée de 250.000 euros à 10 millions. Comment jugez-vous votre évolution? Que ce soit avec l'Algérie ou le Sporting, j'ai beaucoup travaillé. Cette progression, je la dois à mon travail. Comment voyez-vous votre avenir? (Rires...) Je savoure mon trophée. Puis, je vais rejoindre mon Equipe nationale pour le début des éliminatoires de la CAN 2017. Après le match contre les Seychelles, je vais laisser reposer l'esprit. Ensuite, on verra bien. Ce qui est certain c'est qu'il ne faut pas se précipiter jusqu'au mois d'août. Un nouveau cycle débute avec la sélection algérienne. Vous recevez les Seychelles le 13 juin. Que peut espérer la première nation africaine au classement FIFA? Il faut bien entamer les qualifications pour aller à la CAN. Et j'espère qu'on va être plus fort pour pouvoir enfin la gagner. Cette génération algérienne doit absolument rester dans l'histoire en remportant ce trophée. On a déjà réussi à franchir le premier tour du Mondial 2014, mais il ne faut pas rester là-dessus. On doit confirmer nos qualités en allant chercher la CAN. Avec des buts d'Islam Slimani... (Rires...) C'est sûr, c'est mon travail!» In Francefootball.fr