Le président de la République renvoie les «détracteurs» marocains à la résolution 1541 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée à l'unanimité. Au moment où la presse marocaine aux ordres de Sa Majesté le roi se déchaîne contre notre pays, le président de la République réitère, pour la énième fois, la position de l'Algérie en ce qui concerne le Sahara occidental. A l'occasion d'un dîner offert au président iranien, M.Mohamed Khatami en visite de travail de trois jours dans notre pays, le chef de l'Etat a réagi encore une fois aux «assertions» du voisin marocain. «La question du Sahara occidental constitue un problème de décolonisation inachevée qui est toujours dans l'attente d'une solution juste et durable, conforme à la légalité internationale», a déclaré le président Bouteflika, en indiquant que «l'Algérie continuera à soutenir comme elle l'a toujours fait, le principe de l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination à travers un référendum libre et impartial». Dans le même ordre d'idée, le président de la République renvoie les «détracteurs» marocains à la résolution 1541 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée à l'unanimité, en soulignant qu'il appartient à l'ONU et au Conseil de sécurité de maintenir la dynamique créée par le plan de paix et de poursuivre les efforts pour sa mise en oeuvre. En affirmant que la question du Sahara occidental ne constitue et ne saurait constituer un obstacle au processus de construction maghrébine auquel l'Algérie attache une importance particulière, le chef de l'Etat précisera cependant que cette question représente beaucoup pour l'Algérie en ce qu'elle relève à la fois du respect d'un principe de la politique étrangère de l'Algérie qui est le droit des peuples à l'autodétermination et du souci d'assurer et de garantir la paix et la stabilité dans notre pays. La position de l'Algérie est largement partagée par les principaux pays européens. Au cours d'une conférence de presse conjointe avec les ministres des Affaires étrangères de la France, du Portugal et de l'Italie, le chef de la diplomatie espagnole, M. Miguel Angel Moratinos a réaffirmé la «volonté politique des quatre pays pour tenter de résoudre la question du Sahara occidental dans le contexte des Nations unies». La conférence de presse, qui s'est déroulée à Rome en marge de la réunion consacrée à la relance et au renforcement du partenariat euro-méditerranéen et au problème de l'immigration clandestine, a été l'occasion également lors des entretiens bilatéraux entre les ministres des quatre pays d'aborder longuement le problème du Sahara occidental. Conscients que le problème sahraoui constitue réellement un obstacle pour l'intégration régionale maghrébine et la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA), les quatre ministres (l'Italie, la France, l'Espagne et le Portugal) ont clairement indiqué lors du point de presse qu'ils sont d'accord pour trouver une solution à ce problème dans le contexte des Nations unies. Cette «sortie» de quatre pays de l'Union européenne plaidant pour une solution onusienne du conflit du Sahara occidental ne sera sûrement pas du «goût» du Palais royal qui, à travers la presse marocaine, brandit depuis quelques jours, carrément le recours à la force armée. Maroc Hebdo International, dans sa dernière livraison est allé jusqu'à écrire que «le pacifisme marocain a des limites et que les Marocains peuvent en avoir assez d'être menacés de délogement de leurs provinces sahariennes». «Si c'était le cas, il y aurait donc une guerre en bonne et due forme» écrit le journal, relayé par toute la presse marocaine. Quand on sait le degré de «liberté» dont jouissent nos «confrères» marocains, l'on devine facilement d'où leur est venue l'inspiration. Rabat en perte de vitesse depuis quelques temps est en train de jouer un jeu très dangereux. L'Algérie est certes résolument pacifiste et a constamment prôné la voie de la diplomatie et de l'ONU pour le règlement de tous les conflits à l'échelle planétaire, mais dire que «le pouvoir algérien s'arme pour obtenir une hypothétique revanche sur la guerre des sables en 1963 et Amgala en 1976» c'est faire preuve de démence. N'empêche que le peuple algérien a toujours répondu présent quand il le faut. L'histoire en témoigne.