Le nouvel entraîneur national estime qu'en football tout est possible. «Nous allons tenter de sauver ce qui peut être sauvé». C'est, en gros ce qu'a voulu dire le nouvel entraîneur de l'équipe nationale de football, Ali Fergani, lors de la conférence de presse qu'il a animée hier matin à l'hôtel Hilton. Comprenez par le «ce qui peut être sauvé», la qualification à la CAN 2006, l'horizon de la Coupe du monde de la même année étant pratiquement bouché depuis la gifle encaissée face au Gabon. L'équipe nationale est, donc, en regroupement depuis hier à l'hôtel Hilton en prévision du match qu'elle doit livrer samedi prochain à Kigali à son homologue du Rwanda. Une équipe nationale qui n'a rien de new look puisque la majorité des joueurs appelés pour le match du Gabon sont encore là. Du reste, l'entraîneur national n'a pas réellement le choix vu la désertification de notre football en joueurs de talent. «Il est vrai que la défaite du Gabon est lourde de conséquences. Il y a une qualification pour la CAN qui est encore possible. Nous allons la jouer à fond et cela passe par le meilleur résultat au Rwanda. J'ai, pour cela, convoqué un groupe de joueurs conscients de la difficulté de la tâche mais pleinement engagés pour réussir» dira Fergani. Dans le groupe en question, il y a toutefois des revenants comme Dziri, Bourahli, Ammour, Zazou et Saoula. Lorsque le cas de ces derniers fut abordé, Fergani imposa le stop. «Je ne suis pas là pour parler de X ou Y. Evitez, s'il vous plait, de me poser des questions sur les joueurs. S'ils sont là c'est parce que c'est mon choix, un point c'est tout», assènera-t-il. Interrogé sur l'équipe qu'il compte aligner à Kigali, Fergani indiquera que, dans son esprit, elle est connue. «Je peux dire qu'elle est établie à 90%. Il reste quelques incertitudes dont nous aurons la réponse ces prochains jours». Ce qui suppose que certains joueurs sont déjà sûrs d'être titularisés. Evidemment, on n'a pas manqué de lui demander le pourquoi sur le choix de plusieurs joueurs qui étaient déjà là face au Gabon ( sous-entendu des joueurs qui ont échoué). «J'ai fait appel à eux parce que je pense qu'ils valent mieux que ce qu'ils ont montré face au Gabon. J'ai visionné les cassettes des matches de l'EN et j'ai trouvé que face au Nigeria, ces mêmes joueurs avaient bien joué et qu'ils avaient raté de peu le match nul. Comme quoi, un match ne ressemble pas à un autre. D'ailleurs face au Gabon, l'équipe a été déstabilisée suite à deux événements, le but raté de Cherad puis l'expulsion de ce même Cherad. Incontestablement il y un grand travail psychologique à faire» dira-t-il. Il ajoutera qu'il «connaît fort bien tous les joueurs pour les avoir suivis tant dans le championnat d'Algérie que celui de France ou de Belgique». Toujours est-il que l'équipe nationale a subi son premier entraînement sous la conduite de Fergani et de son adjoint Rachid Cheradi, hier en fin d'après-midi sur le terrain de l'école de police du Hamiz. Aujourd'hui, tout comme demain, ce sont deux séances qui sont programmées sur le même terrain et sur celui du Cnen de Ben Aknoun. L'EN s'envolera à destination de Kigali mercredi matin dans un avion spécial affrété auprès de la compagnie Air Algérie.