L'hydraulique, la santé et la justice ont été au menu de plusieurs conventions entre les deux parties. Au deuxième jour de la visite de la délégation belge, les hommes d'affaires qui accompagnent le prince Philippe ont participé à un forum d'affaires, auquel a pris part le ministre du Commerce, Nouredine Boukrouh. Ce dernier a invité les opérateurs belges à «affirmer davantage», tout en déplorant que les investissements belges en Algérie sont en deçà des potentialités des deux pays, même si le volume des échanges a connu, en cinq ans, une progression appréciable, passant de 486 millions de dollars en 1999 à plus d'un milliard de dollars en 2003, a précisé le ministre. En réponse aux préoccupations de Boukrouh, le prince Philippe a mis en exergue le nombre «impressionnant de représentants du monde des affaires», qui l'ont accompagné dans cette mission de prospection. «L'on peut dire que le moment est propice car les potentialités de l'Algérie sont énormes et méritent notre intérêt», a-t-il encore affirmé. Lui emboîtant le pas, le ministre de l'Economie belge, Marc Verwilghen, qui dirige la délégation belge, n'a pas manqué de souligner le statut «prioritaire» accordé par son pays à l'Algérie. De cette volonté de partenariat apparemment réciproque, sont nés plusieurs conventions et accords qui ont été signé, hier, à Alger entre les deux parties. C'est ainsi que le secteur des ressources hydriques a eu la part du lion avec, notamment un soutien technique au centre de formation et de perfectionnement aux métiers de l'eau, d'un coût global de 3,02 millions d'euros où la partie belge apporte une contribution de 2,8 millions d'euros. L'Algérienne des eaux bénéficiera, elle aussi, d'un appui institutionnel d'une valeur de près de 808.000 euros, dont une contribution belge de 258.000 euros. Le secteur de la santé a bénéficié, pour sa part, d'un budget de 2,8 millions d'euros pour une première phase d'un vaste programme de lutte contre le sida dans la wilaya de Tamanrasset. Sur cette enveloppe, la part de la Belgique est de 2,7 millions d'euros. L'institution judiciaire n'a pas été en reste dans cet effort de coopération algéro-belge. Le Conseil d'Etat bénéficiera d'un financement de 226.000 euros, dont un apport d'environ 165.000 de la partie belge. Au plan de la coopération économique proprement dite, il a été créé, hier, un Conseil d'hommes d'affaires algéro-belge. Cette instance est chargée de promouvoir les échanges économiques entre les communautés d'affaires des deux pays. Enfin, un mémorandum d'entente entre l'Agence de promotion du commerce extérieur et la Direction du commerce extérieur de la région de Bruxelles devrait être signé entre l'Algérie et la Belgique, destiné à faciliter les contacts directs entre les opérateurs des deux pays.