img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150614-22.jpg" alt="Le FFS "tire" sur le MAK" / «La conscience et l'attachement patriotiques des Algériens à leur pays ne se sont jamais démentis et n'ont pas besoin d'être stimulés.» «Soutenir que la Kabylie peut évoluer en dehors du destin national est une erreur et un leurre dans lequel nous ne nous laisserons pas enfermer. Les visées de ceux qui enlèvent l'emblème national sont une injure faite aux innombrables et glorieux martyrs de la Kabylie morts pour ce drapeau», a déclaré hier Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS lors d'un meeting animé à Tizi Ouzou. Mohamed Nebbou, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), a déclaré en outre qu' «aujourd'hui, le paysage politique, économique et social en Algérie ne présage rien de bon». Selon lui, tous les indicateurs sont alarmants et le danger réside dans la désintégration et l'effondrement de l'Etat. «Hélas, la classe politique, comme elle l'a fait en 1962 et 1992, ne veut pas assumer ses responsabilités» a ajouté le même responsable politique. Mohamed Nebbou a estimé que la «crise politique nationale et multidimensionnelle est le fruit de l'action du pouvoir». Pour Mohamed Nebbou, «les multiples impasses politiques, économiques, sociales et culturelles qui rendent insupportable la vie des Algériens ont leur origine dans une vision et des actions cumulées sur des décennies par ce même pouvoir qui a multiplié les coups de force et les confusions au point de s'y perdre lui-même». Intervenant devant un parterre de militants acquis aux thèses du FFS, le membre du directoire du plus vieux parti d'opposition a souligné en outre: «Depuis 2001 et le printemps noir de la Kabylie, le pouvoir a mené, par la violence, la manipulation et la corruption une opération de démantèlement du politique, pilotée par le pouvoir et exécutée par des relais locaux qui ont exploité, l'émotion, la colère et les frustrations légitimes pour les orienter vers les impasses de la dépolitisation qui favorise toutes les manoeuvres et facilite toutes les manipulations». Pour l'orateur, «l'opération de démantèlement du politique visait à empêcher l'auto-organisation des citoyens sur des bases politiques qui sont et demeurent les seules bases sur lesquelles on peut construire un système de gouvernement démocratique moderne et efficace». Abondant dans un autre sens, l'intervenant a précisé: «La conscience et l'attachement patriotiques des Algériens à leur pays ne se sont jamais démentis et n'ont pas besoin d'être stimulés. Au contraire, les Algériens ont démontré à travers toutes les périodes cruciales que traversait le pays qu'ils sont toujours à la hauteur des défis qui s'imposaient. Ils ont, durant ces différentes périodes, consenti d'énormes sacrifices. C'est la conscience patriotique des gouvernants qui reste à démontrer». Et d'ajouter: «Au FFS, nous sommes contre les politiques d'austérité qui toucheront, encore plus, les couches les plus défavorisées de la société. La population déjà accablée par la cherté de la vie, le chômage, la précarité, l'inflation... n'est pas en mesure de faire face à cette situation, déjà trop pesante». Le premier secrétaire du FFS a appelé hier tous ses militants à travailler pour la protection et le maintien de l'Algérie unie, souveraine et démocratique: «Travaillons à purifier l'atmosphère intérieure, parce que nous pourrons faire face au danger extérieur si nous sommes unis, et cela ne peut venir que par le biais d'un consensus national.» Enfin, le premier secrétaire du FFS a reconnu: «Il est vrai que nous n'avons pas tenu la conférence nationale de consensus comme on le souhaitait, mais les efforts visant la reconstruction de ce consensus se poursuivent. Nous avons constaté à travers nos rencontres avec les partis, les personnalités et les organisations de la société civile, qu'il existe une grande volonté pour concrétiser cette initiative. C'est pour cela, que nous sommes convaincus et nous ferons de notre mieux pour en faire un succès national. Nous appelons aujourd'hui au consensus et nous espérons être écoutés en ce moment et avant qu'il ne soit trop tard.»