Le Premier ministre lors de sa rencontre avec son homologue égyptien Ibrahim Mahlab Le Premier ministre a soutenu que le fléau du terrorisme constitue «une menace grave à la stabilité et à la sécurité de nos pays». Il a fait le tour des questions à Johannesburg. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré la position de l'Algérie sur les différents dossiers d'actualité. Intervenant à l'ouverture de la 25ème session ordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M.Sellal a plaidé pour une coopération régionale «solidaire» et «effective» contre le terrorisme, qui met en péril sa stabilité et son avenir. Il a rappelé que le fléau du terrorisme, qui, couplé au crime transfrontalier organisé, plus particulièrement au trafic de drogue, constitue «une menace grave à la stabilité et à la sécurité de nos pays, en même temps qu'il grève lourdement nos efforts de développement». M.Sellal estime que la réussite de l'action commune «découlera de notre capacité à renforcer l'arsenal juridique et à améliorer nos capacités de lutte contre le terrorisme». Le représentant du président a soutenu que «la collusion des groupes terroristes en Afrique, parmi lesquels notamment Aqmi, Boko Haram et les Shebab, auxquels s'ajoute Daesh, et leur connexion avec le crime organisé, nous dictent une réaction globale, solidaire et concertée». L'Algérie s'est félicitée, à cet égard, a ajouté M.Sellal, de la décision de l'UA de créer une force militaire d'intervention rapide, ainsi que de la mobilisation des Etats du Bassin du Lac Tchad pour combattre la secte terroriste Boko Haram et la création, à cet effet, de la Force militaire multilatérale. «La forte mobilisation régionale contre Boko Haram constitue un modèle à suivre afin de vaincre l'hydre terroriste qui continue de frapper, avec horreur et cruauté, dans plusieurs régions en Afrique et ailleurs, sans distinction de nationalité, de race et de religion», a-t-il déclaré. Sur ce point, le Premier ministre a mis l'accent sur l'interdiction des paiements de rançons en citant la réunion de haut niveau des Etats de l'UA sur le financement de cette question. «Il s'agit-là d'un rendez-vous continental majeur, qui réaffirme notre mobilisation collective, pour venir à bout de ce danger mortel qui nous guette», a-t-il souligné. Confrontée précocement au terrorisme, l'Algérie, a souligné, dans ce cadre, M.Sellal, «a vaincu ce fléau grâce à la mobilisation de son peuple et de ses forces de sécurité». «Durant toute une décennie, l'Algérie a fait face, seule, à un terrorisme aveugle. C'est pourquoi, elle oeuvre avec détermination pour un engagement solidaire de tous les Etats africains dans le combat contre ce fléau», a-t-il plaidé. Revenant sur les crises et les conflits qui continuent à sévir en Afrique, M.Sellal a indiqué qu'il «nous appartient de poursuivre inlassablement nos efforts dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité (Apsa), pour la pleine opérationnalisation de la Force africaine en attente, tout en tirant le meilleur parti du mécanisme transitoire que nous offre la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric)». S'agissant du Mali, M.Sellal a indiqué que l'Algérie avait conduit «activement» la médiation internationale dans le conflit malien qui a abouti à la conclusion d'un accord de paix signé le 15 mai à Bamako, pour remettre ce pays sur la voie du développement. «Il ne suffit pas qu'il y ait des accords sécuritaires, il s'agit d'aller vers l'étape effective qui est celle de concrétiser ces accords dans les faits», a-t-il soutenu. Concernant la Libye, M.Sellal a relevé que ce «pays voisin et frère, souffre d'une dangereuse instabilité qui a conduit les parties libyennes à solliciter l'Algérie pour conduire une médiation en vue d'instaurer un dialogue inclusif qui devrait aboutir à la mise en place d'institutions politiques, démocratiques et inclusives pour préserver la souveraineté, l'intégrité territoriale de ce pays et le remettre sur le chemin du développement».