Les représentants des travailleurs ont persisté et signé. Les travailleurs des impôts comptent entrer en grève, deux jours durant, à compter de ce matin. La décision a été prise à la suite de la rencontre qui a eu lieu mardi passé entre le syndicat du secteur et le directeur général des impôts, en présence des responsables de la Fédération nationale des finances côté syndical et du secrétaire général du ministère côté pouvoirs publics. Devant l'impossibilité de déboucher sur un accord, et face au «double jeu» qu'aurait joué le secrétaire général de cette fédération, dont le mandat a expiré depuis près de dix ans, les représentants des travailleurs ont persisté et signé. Un second round de négociations sera ouvert lundi, au lendemain des deux jours de grève, que les travailleurs espèrent être une belle démonstration de force. Dans le cas où aucun accord n'est trouvé, un débrayage illimité risque d'être décrété. Il est à signaler que ce mouvement intervient à la suite de celui des travailleurs du Trésor, de l'éducation et de la santé, alors que ceux de l'agroalimentaire avaient l'intention d'en faire autant, tout en organisant d'imposants sit-in aux quatre coins du pays. C'est dans cette conjoncture que devra intervenir la bipartite, prévue probablement pour ce week-end, et à l'issue de laquelle l'Ugta, qui n'a plus droit à l'erreur, devra négocier ferme pour obtenir le maximum de droits et d'avantages en cédant le moins possible sur certaines questions.