Les travailleurs de l'unité de production des eaux minérales Lalla Khedidja d'Agouni Gueghrane dans les Ouadhias montrent les dents. L'unité cédée à un privé est depuis le 25 août dernier paralysée par une grève des travailleurs. Ces derniers exigent l'annulation de la vente et la rétrocession de l'unité au collectif ouvrier. Hier, les travailleurs ont observé un sit-in de protestation dans l'ancienne mairie de Tizi Ouzou. Par cette action, ils veulent dire leur mécontentement face à cette vente faite à leur «insu et de manière occulte». Ils entendent ainsi riposter contre «ceux qui veulent (nous) léser dans (nos) droits» et assurent qu'ils useront de toute la panoplie que leur donnent les lois en vigueur. Le but est de racheter l'unité. Les travailleurs dénoncent ce qu'ils appellent «la situation irrégulière de la vente» et principalement, ils font allusion directe à la première réunion tenue le 3 août 2003 entres le partenaire social, le P-DG de l'ETK et le P-DG de la Sgprc. Lors de cette rencontre, les ouvriers affirment que «la liste de présence a été transformée en liste validant la cession de l'unité». Les travailleurs rappellent qu'ils ont formulé des réserves le 6 mai dernier qu'ils ont transmises à toutes les parties. Après avoir regretté la cession de l'unité sans la présence du partenaire social, les travailleurs s'en prennent au P-DG de l'ETK, qui n'a pas tenu sa promesse de l'octroi de 20% du prix de la vente au profit des travailleurs. Comme ils disent n'avoir rien perçu de la prime de dépermanisation.