Encore une fois les 10 familles qui occupent l'immeuble sis au 86, rue Mohamed Belouizdad, lancent un appel de détresse aux autorités, soit la willaya pour une prise en charge de leur situation. En effet, cette bâtisse qui est classée orange 4 par des expertises, représente un véritable danger pour ses occupants. Les propriétaires de cet immeuble tirent la sonnette d'alarme en essayant à chaque reprise de sensibiliser les responsables. Lors de notre passage sur les lieux, nous avons constaté que cet immeuble est endommagé. Des murs entièrement lézardés, des plafonds effondrés, des paliers cisaillés et une terrasse qui menace ruine. Le CTC qui a examiné cette bâtisse a fait un rapport détaillé précisant que le mur pignon ouest du 5e étage s'est totalement effondré, la toiture est détruite. En outre, le mur porteur au droit et les balcons sont nettement fissurés. Suite à cette visite l'équipe d'expertise a remis aux autorités les mesures immédiates à prendre pour permettre à ces citoyens de vivre en sécurité. Dans un rapport dont nous avons obtenu une copie, il a été inscrit qu' un étayage provisoire de l'escalier pour protéger l'immeuble des infiltrations des eaux pluviales nécessite des travaux de confort dans les meilleurs délais afin d'éviter d'autres dégradations à cet immeuble. Ce rapport qui date du 31 janvier est loin d'être pris en considération, car ces honorables citoyens s'interrogent toujours sur le silence des responsables et se demandent s'ils n'attendent pas qu'un drame survienne pour leur venir en aide. «Nous avons passé un hiver très difficile, tous nos bagages et nos affaires ont été mouillés par ces infiltrations. Et sans vous le cacher, nous nous inquiétons notamment à l'approche de l'hiver. Car comme vous venez de le constater, il existe une grande ouverture au niveau de la terrasse qui s'est effondrée suite au séisme. Ainsi, nous risquons des inondations terribles en hiver, ce qui représente un véritable danger pour tous les habitants, notamment les enfants», nous révèle le délégué de cet immeuble avant d'ajouter que leur seule espérance est d'avoir enfin un écho à leur appel de détresse. «Notre bâtisse ne demande pas beaucoup de moyens pour sa rénovation. Mais il est indispensable que l'Etat désigne un entrepreneur professionnel pour retaper cet immeuble avant qu'il ne soit trop tard. Mais sans vous le cacher, le silence des responsables nous a donné un mauvais goût de mépris et de délaissement sans limite», déclare désespérément Mme Rebba.